Trips & Love
Kirghizistan, Asie, 16 jours
Pour commencer...
Voilà un voyage quelque peu imprévu dont la destination aura été décidée sur le tard, et ce, avec hasard…
Après les récents événements de ma nouvelle - et brève - vie marseillaise et avant la reprise en région parisienne, j’étais en quête d’un pays sauvage, perdu, dépaysant.
Encore une fois l’Islande me traverse l’esprit, cette fois-ci je me dis que c’est la bonne. Une destination longtemps fantasmée puis oubliée… Et puis non. Ca sera annulé pratiquement au dernier moment, de quoi juste me laisser le temps de jeter mon dévolu sur le Kirghizistan avec l’UCPA.
Le Kirzi, Krighi, Kirghy quoi ?
Le Kirghizistan oui, situé tout à l’Est de tous ces pays se terminant en « an » : Ouzbékistan, Tadjikistan, Kazakhstan, Pakistan, Afghanistan… Frontalier avec la Chine et la Mongolie, étape essentielle de la route de la soie fut une époque, berceau des montagnes célestes dont certains sommets feraient pâlir notre cher Mont Blanc, terres de nomades et de yourtes, c’est un pays de steppes et de hautes montagnes. Bref, un pays méconnu si ce n’est des trekkeurs qui y trouvent bonheur, sans doute, à raison.
Il y a quelques années de ça, déjà, l’envie d’aller là-bas m’avait pris : de remonter le long de la route de la soie en passant notamment par l’Ouzbékistan. Mais je voulais m’éloigner un temps de la montagne et découvrir ce qu’est un désert de sables. Alors j'ai songé à la Mongolie et au désert de Gobi, mais aussi à la Namibie et son désert du Namib. En fin de compte c’est en Namibie que je partis et lors d’un temps l’Afrique et le Moyen Orient, avec la Jordanie et le désert du Wadi Rum, éclipsa l’Asie centrale dans mes projets de voyage.
Néanmoins, bien que mise de côté, c’est une destination qui attendait le moment venu, l’opportunité. C’est chose faite et ça tombe en effet à pic : j’avais besoin d’inattendu et de nouveaux horizons avant d’entamer ce nouveau départ de vie.
... Le séjour
Le voyage s'articulera autour de deux trek de 3-4 j : l'un filant vers Son Koul, l'autre vers Issyk Koul en traversant la chaîne de Terskey.
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Je me souviendrai...
...de cette lassitude béante.
...de cette partie de saucisse pétanque.
...de ces fous rire.
...du koumis.
...de ce "vrai guide".
...de ce "suis la rivière".
...de cette liberté qui émanait de ces terres.
...de la nourriture bien trop grasse.
...de ces chevaux sauvages.
...de ces quatre saisons.
...de ces steppes à perte de vue.
...de ces cieux incertains et superbes.
...de ce sable sous la voie lactée.
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​Les montagnes charpentent l'horizon.
Quelques enfants jouent et, de leurs rires, brisent le silence.
Sur le toit d'une yourte, une fine cheminée crache une fumée dans l'air calme.
Les cavaliers kirghizes promènent leur amour de ci de là tandis que le bétail strie le néant.
Les nuages transhument.
Ici bas une brume tardive s'accroche aux rives du lac.
Passe un aigle.
La lune s'élève dans l'éther pur baignant le lac et les lieux, ainsi que ses locataires éphémères, dans une sereine blancheur.
C'est le monde du vide plein et du plein vide.
Instants d'une extrême simplicité, ineffable rencontre.
Ces lieux inspirent le calme, l'harmonie et la sérénité, on y saisit une idée de simplicité aussi. D'un regard on embrasse tant de terre que le monde s'en trouve élargit : brisant ainsi le monopole du ciel dans ce qu'est l'idée de l'infinité.
Tant qu'il y aura des lieux comme celui-ci mes pensées trouveront toujours où se réfugier.
Heureusement, il n'est pas nécessaire de partir aussi loin pour trouver une idée du bonheur, apprenons à "cultiver notre propre jardin".
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