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Issyk Koul
25-27/08/2019 (Jours 13 à 15)
Rencontre avec un aiglier ce matin, la complicité née entre l’aigle et l’homme me fascine. Ils sont beaux tous les deux. J’accroche les détails : ces regards, cette gestuelle, ces frissons légers.
Départ vers Issyk Koul, signifiant « lac chaud ».
On redescend en altitude, en-deçà des 2000, et retrouvons peu à peu les contraintes associées : la chaleur étouffante qui nous avait enveloppés à Bichkek mais aussi la zone urbaine…
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​Heureusement, les dimensions du lac font qu’il est aisé de trouver un coin dénué de monde. On se faufile au cœur d’un canyon avant d’émerger sur les rives du lac… J’ai la sensation étrange d’être au bord de la mer tant l’eau occupe l’horizon.
Charmante plage où il fera bon de se poser aujourd’hui et demain avant d’entamer peu à peu le retour en France.
Après la trempette, je file marcher un peu, au hasard, puis décide de prendre de la hauteur… une centaine de mètres à peine suffira pour m’offrir un paysage insoupçonné qui sied là, juste derrière nos tentes, occulté par cette petite colline… Mais qu’ai-je bien fait d’aller me perdre par là-haut !
Magnifique vue sur cet entrecroisement de canyons et de reliefs déchiquetés aux roches jaunes-oranges, arides et sauvages. L’ensemble crée un saisissant contraste avec le bleu versatile et harmonieux du lac… Je me balade le long de certaines crêtes et observe en toile de fond cette longue chaîne glaciaire. Voilà un panorama que je ne pourrais oublier.
L’originalité de ce lieu résulte de ses coins et recoins, de la rencontre de ces crêtes, de ces détails, ces textures, ces contrastes, ces couleurs, de cette nécessité de rayonner dans les environs pour en apprécier ses richesses.
J’y retournerai, peu de temps après avoir convaincu Marie d’y monter.
Je contemple là-haut la vie et le temps avec la sensation étrange que ce dernier se fige.
Le coucher de soleil est de ceux dont je me rappellerai, de ceux où de micro-changements opèrent dans la lumière, au gré du temps qui s’égrène telles les feuilles mortes des conifères à l’automne. Ici mes envies diffèrent et je laisse infuser le temps en moi tandis que mon esprit s’échappe.
La soirée se terminera en balade le long de la plage, avec la voie lactée pour seule lumière éthérée.
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Au matin, je recommande au reste du groupe d’aller marcher vers la colline, certain qu’ils apprécieront eux aussi le spectacle. Tandis que pour ma part, seule la plage et la baignade occuperont ma journée.
Le lendemain on ne résistera pas à l’envie de monter de nouveau là-haut puis de revenir le long de la plage.
C’était la dernière véritable journée ici…
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Dernier pliage de tente !
On laisse derrière nous le lac et filons à travers le canyon… Direction Bichkek…
Retour à l’auberge, j’y dépose le livre emprunté qui su m’occuper à merveille lors des transferts.
On profite de notre dernière soirée avant de prendre la route pour l’aéroport tôt dans la nuit.
Retour en France, tic-tac, le temps s’écoule de nouveau, et cette même question revient : quel sera l’héritage du Kirghizistan ?
Ce qui est sûr c’est que j’y aurai perdu 6 kilos…