
Vardzia
25/08/2021 (Jour 19)
C'est parti pour une longue route, cette fois-ci pas de bus mais un chauffeur pour nous tout seul.
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Le défilement des villes et paysages par les fenêtres nous bercent jusqu'à ce qu'un énorme frelon nous met en état d'alerte. Une fois parti on reprend notre somnolence.
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Un chantier d'envergure, la création d'une nouvelle autoroute, ponctue le trajet. Bien évidemment ce sont les chinois aux manettes, la Géorgie étant un axe stratégique pour la route de la soie. Encore une fois, la politique de la dette fonctionne.
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On traverse Borjomi, connue pour sa forêt et son eau minérale mais on ne s'y arrêtera pas... Vu la chaleur ici on imaginait mal marcher 30 km.
La végétation se fait plus rare dans le sud du pays, les habitations aussi, le paysage devient plus sauvage, seul le torrent en contrebas apporte du mouvement aux éléments. Dans les falaises, des ouvertures émergent... Vardzia se rapproche.
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Avant de s'élancer dans le site, petite halte pour manger quelques Khachapuri et Khinkali.
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C'est sous les heures les plus chaudes qu'on part à pieds à la découverte du plus grand site troglodytique du pays. Le site date du XIIème siècle et doit son nom à Tamar, la fille du roi, qui lors d'une partie de chasse se perdit dans les grottes... lorsqu'elle entendit les gardes du roi l'appeler, heureuse elle s'écrit "Ag var dzia" ("Je suis là mon oncle").
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Le site, véritable sculpture de la falaise, vaut le coup d'oeil. Les grottes s'étendent sur 500 m et comptent une vingtaine d'étages. Près de 5000 personnes vivaient ici dans près de 3000 grottes toutes reliées par des tunnels. Malheureusement, suite à quelques séismes, ne perdure aujourd'hui seul 1/5ème du site.
Je suis fasciné par l'organisation du site, par la capacité d'adaptation de l'homme. Comme à Pétra, je me plais à imaginer ce lieu en son temps, imaginer les enfants jouer dans ce dédale souterrain, les gens pressant le vin, ces marchés plein de vie et d'échanges.
Ca semble irréel la vie ici, et pourtant.


Nous trouvons un peu de fraîcheur dans la chapelle, cachée dans la roche. Nous découvrons une grotte étroite, comme il en existait tant, courbés nous montons les marches, droite, gauche, nous devinons non sans mal comment la petite Tamar a pu se perdre !
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Nous quittons les lieux, avant de le retrouver depuis la terrasse pour l'observer à la nuit tombée.
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Est-il encore nécessaire de préciser qu'on a bien mangé ? Et puis on s'est habitué à leur vin si différent et si bon !