Trips & Love
Koutaïssi
24/08/2021 (Jour 18)
Nouvelle marchroutka, direction Koutaïssi.
Avec la descente dans la plaine on retrouve quelque peu la chaleur et la cohue.
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Après un étonnant échange de véchicule en cours de route où on n'a pas tout compris ce qu'on faisait, on arrive à la gare routière.
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Aussitôt assiégé par les conducteurs de taxi, on s'isole pour trouver un Uber, en vain. Alors on revient vers les chauffeurs et on leur demande de nous emmener à LA place centrale de la ville... Mais ils ne savent pas où c'est "montez montez on verra après". Voyant notre agacement, des géorgiens en mode tourisme nous parle d'une application similaire à Uber.
Grâce à eux, on trouvera un chauffeur qui nous emmènera directement à notre hôtel.
On pose les gros sacs et repartons aussitôt direction le monastère de Ghélati situé à l'écart de la ville.
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En arrivant, on aperçoit une vache effrayée fuir devant un chien, affolée elle dévale les escaliers et fonce dans l'enceinte du monastère... et cette fois-ci ce sont les géorgiens qui s'affolent "elle ne doit pas rentrer dans ce site sacré !". Sous le porche la vache fait face à un homme gesticulant dans tous les sens et derrière elle à un chien aboyant à tout va. Dans un élan de courage et de survie, elle fait demi-tour, retourne sur la route et s'échappe. L'homme est rassuré.
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En Géorgie, la visite des lieux de culte sont gratuits, de nouveau on entre donc librement et on se balade autour des différents édifices.
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Le monastère a été fondé en 1106 par le roi David IV de Géorgie qui est enterré... sous le porche. Donc quiconque entre sur le site lui marche dessus. C'était une manière pour lui de prouver son humilité.
Le site a été l'un des plus grands centres culturels et intellectuels du pays, réunissant une académie de sciences, de théologie et de philosophie. Figurent également deux églises, une cathédrale, un beffroi... Le monastère de Ghélati fut même appelé la nouvelle Athènes.
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Malheureusement, entre les invasions turques et bolcheviks, le site perdit de sa superbe et les moines furent chassés. Désormais ils ont repris place dans les lieux.
Les fresques murales, recouvrant la totalité des murs, sont superbes. C'est fascinant.
Il est néanmoins regrettable que les peintures disparaissent au gré du temps... Face à de tels trésors on ne peut qu'espérer qu'un travail de rénovation de grand ampleur sera entrepris pour les sauver de l'oubli.
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Après l'église Saint-Georges, c'est au tour de la cathédrale de la Nativité de la Vierge de nous révéler ses fresques. Les détails sont omniprésents.
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Alors qu'un bus de touristes déferle, on retourne à Koutaïssi pour visiter la cathédrale de Bagrati. Cette dernière a été bâtie au XIème siècle et demeure un chef d'oeuvre de l'architecture médiévale du pays.
En 1692, les bombardements ottomans la dévastent. La coupole et le toit s'effondrent.
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D'important travaux de restauration ont été menés afin de la rebâtir à l'identique.
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En 1994 elle entre à l'UNESCO avant d'en être retirée en 2017 suite à une restauration quelque peu bétonnée et moderne exigée d'un de ses côtés par le Président d'alors...
Toutefois, cette restauration est moins terrible que ce à quoi on s'attendait.
Tandis qu'un chat lutte vaillamment contre les chiens, on se retire du site et rejoignons le centre à pieds.
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Au dîner, dans un restaurant particulièrement bon à l'ambiance intimiste et singulière, on se voit offrir la fameuse Tchatcha... Une grappa géorgienne qui sait réchauffer !
La Tchatcha est réalisée à partir du marc de raison.
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Demain, longue route vers Vardzia... pour chercher encore plus de chaleur !