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Venise et sa lagune

 

05-07/05/2017

 

Je quitte Sirmione pour rejoindre Mestre et y abandonner la voiture... Aucun commentaire sur la conduite des italiens.

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Mestre... La banlieue italienne... Content de ne pas loger ici finalement. Aux environs de la gare pléthore de parkings me tendent les bras. J'y laisse la voiture... Repose toi bien ma belle, je te récupère dans deux jours.

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Par le train Venise est accessible en quelques minutes. Sur place j'en profite pour récupérer ma "Venezia Unica" qui me garantit pour 30 € la gratuité de tous les vaporettos pendant 72 h... Quand on sait qu'un ticket coûte 7,50 € autant dire que c'est vite rentable...

J'ouvre la carte de Venise et tente de localiser l'auberge de jeunesse... Je prends peur... C'est un bordel sans nom pour se repérer. Les impasses et les ponts font de cette ville un labyrinthe où bâtisses et eaux constituent les haies.

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La facilité sera mon amie : go pour un vaporetto afin d'éviter l'intérieur de l'île.

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Le couvent repéré je découvre en son sein une auberge de jeunesse de folie... Quatre appartements, chacun possédant une cuisine, un salon, salle de bain et toilettes, ainsi que trois chambres de 30 m2 pour deux... Ca change des dortoirs de 15 m2 pour six avec des douches communes spartiates... 

Plus tard je découvre mon colloc : un indien calme, réservé et rangé. J'ai l'impression d'être seul... Parfait, je vais enfin pouvoir dormir.

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Avant ça, je repère un dessin à la réception que j'aimerais reproduire... Je m'endors presque sur mon crayon... Je finaliserai demain en espérant retrouver ce point de vue mythique de la ville.

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Je ne sais pas à quoi m'attendre de Venise vu tout ce qu'on en dit... Suspense...

Le moustique of the night... Sans commentaire.

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Le soleil est moins franc ce matin... Où aller ? La lagune ou Venise direct ? Le Soleil se levant à l'Est... Partons à l'Est !

Première étape à Murano, l'île des verriers, avec ses allures quelque peu industrielles.

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Pour la petite histoire : de peur que les ateliers de verrerie mettent le feu à Venise ils ont dû tous s'installer ici.

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La concurrence avec le cristal de Bohême mettra fin à la suprématie du verre vénitien... Désormais, si quelques-uns perdurent l'art, la plupart des verres des vitrines viennent d'Asie... Dommage.

Au loin, un cargo fait son entrée dans la lagune... Véritable monstre des mers... Je n'ose imaginer l'énergie qu'il déploie tout autour de lui... Au détriment de la lagune. Ces gens sur le pont sont-ils conscients de participer à la destruction d'une cité qu'ils sont en train de photographier ?

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Je poursuis ma marche dans Murano à l'heure où tout est encore désert. Profite. Ca ne durera pas longtemps... 15 millions de visiteurs par an... Ce nombre m'effraie. Et comme le cargo, cet engouement est source de destruction... Les vénitiens fuient, la lagune perd son âme et son identité... Elle n'est plus qu'un musée, pire, qu'une vitrine.

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Murano est petite et mal entretenue, à certains endroits le marécage reprend ses droits, pas au point de Torcello mais il faut un début à tout.

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En parlant de Torcello, j'y passe à côté en souhaitant rejoindre Burano... C'est donc à ça que devait ressembler Venise avant que les constructeurs d'antan défient la nature. Quelle idée de s'implanter dans cette lagune... Ca m'intrigue... Pour des raisons militaires ? D'indépendance ? De fierté ?

Burano, a contrario de Murano, brille de mille feux... Si la dernière est terne, la seconde est une explosion de confettis.

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Connue pour sa dentelle, chaque maison revêt une couleur forte.

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Deux légendes à ce sujet : la première dit que les femmes des marins peignaient leur maison ainsi pour que leur mari la reconnaisse depuis le large ; la seconde dit que c'était pour se démarquer des maisons blanches... Symbole de bannissement.

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Quelque soit le pourquoi du comment, les reflets et les couleurs plaisent à bon nombre... Tandis que les premiers vaporettos blindés de touristes arrivent, je me glisse dans les rues latérales avant de fuir tant qu'il est temps.

Par mégarde je me trompe de vaporetto... Tant pis, ce détour d'une petite heure me permettra de découvrir les autres îles de la lagune ainsi que le Lido... La dernière digue de terre nous séparant de l'Adriatique.

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Retour vers la Sérénissime, je file au sud parcourir les quartiers populaires... Oui je sais... Je ne fais que retarder l'inéluctable... Ma noyade parmi le flot perpétuel de touristes...

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Le plan... Bref. Laissons tomber. Droite, gauche, gauche, droite, gauche, demi-tour, gauche, droite, droite, gauche, droite, gauche, gauche, droite, ..., où suis-je ?

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Arrivant face à un important rempart, je devine les limitations de l'arsenal et rejoins la rive sud de Venise.

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Au loin le campanile de San Marco pointe vers le ciel... Mais c'est vers son homologue de l'île d'en face que je me dirige pour découvrir l'étendue de la lagune et la dentelle architecturale du palais des Doges.

Un groupe de dessinateurs a pris place... Le réalisme de leurs esquisses est saisissant... J'ai l'air bien bête avec ma repro que je termine à la hâte et ne manque pas d'ajouter quelques vers qui tournaient en tête.

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La chose un peu drôle quand on se balade ici ce sont les "chérie je crois qu'on tourne en rond" "on est où là en fait" et la meilleure : "c'est pas la carte du maraudeur je sais pas où on est mais c'est sûr que c'est pas Poudlard".

Allez... C'est le moment du grand plongeon. J'attaque, après avoir fait toute la périphérie, go pour le coeur de Venise, son triangle d'or... Il faudra jouer des coudes au Rialto, attendre quelques minutes pour traverser le pont de l'Academia, ruser pour apercevoir le pont des soupirs et ses légendes... La foule m'épuise... Et encore... Je suis en basse saison !

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Mais la beauté justifie cette passe d'arme... La vue sur l'Academia et le grand canal depuis le pont du même nom est superbe !

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Que dire de la basilique de San Marco venue tout droit des contrées orientales ! 

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Derrière le palais des Doges se cache le pont des soupirs qui n'a rien... mais alors vraiment rien de romantique... Parce que si comme moi vous pensiez que par "soupirs" on parlait des doux chuchotements de quelques "je t'aime" glissés entre deux battements de coeur... Et bah non. Il reliait la prison au palais des Doges et était fermé pour éviter que les gens n'entendent les cris de lamentations et de torture des prisonniers. Oui. C'est direct moins romantique...

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Heureusement le Rialto n'a pas cette légende... Et tout autour de lui les rues portent des noms de métiers... Les découvrir est un doux voyage dans le passé.

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Venise n'impose nul autre rythme que celui de ses gondoles... à la décoration variable bien que les dimensions soient imposées.

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Le tarif prohibitif me poussera à découvrir le Grand Canal avec un vaporetto... et découvrir ainsi les inaccessibles palaces d'antan.

Seule la pluie parviendra à dissiper la foule... J'en profite pour boucler la visite de la ville.

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Mes jambes flageolent à mon retour... J'espère enfin dormir cette nuit.

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Je passe la soirée à chercher que faire dans les environs de Bergame...

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Pourquoi ne pas aller au lac d'Iseo avant ?

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Dommage que de la pluie soit encore prévue...

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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