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Lac de Garde

 

05/05/2017

 

Je profite d'une accalmie dans les coups de téléphone pour quitter mon bureau... Quand vient le moment de franchir la frontière... Je jette un dernier coup d’œil à l'écran : rien. C'est parti !

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Les aléas de la journée suivis par une route sous la pression des italiens et de la pluie, j'arrive à l'auberge de Bergame littéralement crevé.

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La visite de la ville se fera à la fin du séjour puisque demain je reprends la route jusqu'à Malcesine. 

A 5 h me voilà réveillé... et encore... Pour être réveillé encore faut-il avoir dormi...

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Pour la petite anecdote, c'étaient plutôt les Dolomites qui étaient prévus mais je crains d'arriver un peu tôt dans la saison et en raison de la neige tardive de cette année... J'ai préféré me rendre sur les rives du lac de Garde et marcher au coeur du Monte Baldo, moins élevé - donc potentiellement moins enneigé - et plus accessible. Pour les Dolomites... Il faudra attendre cet été... A voir...

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Pour le moment je rejoins la voiture et file à Malcesine profiter du soleil sur les hauteurs du lac de Garde... En espérant que la météo ne se trompe pas... C'est en raison d'elle que j'ai quelque peu chamboulé mon programme au dernier moment.

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En même temps, vu la pluie de la veille je ne m'inquiète pas trop : je doute que les cieux aient encore suffisamment de larmes pour nous arroser... En effet, c'est un ciel d'une clarté absolue et rougeoyant qui accompagne la voiture.

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Au loin une tour médiévale carrée aux hauts créneaux se dégage de l'horizon... Elle n'est pas sans me rappeler le château milanais et me signale mon arrivée sur les rives du lac que je dois encore longer jusqu'à sa partie Nord... Ce qui me permet de repérer quelques points de vue pour le retour.

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A 7 h 30 je me gare. Le temps de faire le sac, de récupérer quelques victuailles pour la marche - qui se sont barrés dans tous les recoins de la trappe du coffre -, de rajouter une couche de vêtements... Et je bondis dans la première cabine du téléphérique direction le Monte Baldo... On est 6, super, on ne va pas se marcher dessus.

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Dire que là-haut le panorama est grandiose est un doux euphémisme... Le plus grand lac italien se dévoile sous nos yeux : les rayons de soleil parviennent enfin à caresser les cimes enneigées du Monte Baldo... et ce sont vers elles que je me dirige via le sentier 651 qui chemine sur la crête. C'est parti pour 7-8 h de marche... En théorie.

Les premiers mètres confirment les témoignages que l'on peut lire sur le net : ça risque d'être technique. Beaucoup de caillasses, une forte pente et surtout des névés persistantes... Il va falloir regarder où mettre ses petits pieds !

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Le paysage m'absorbe : sur cette crête il suffit de tourner la tête pour dominer le Tyrol à l'Est avec les Dolomites au loin et le lac de Garde à l'Ouest, alors que droit devant, plein sud, par-delà le Monte Baldo, la plate Bénétie apparaît, tandis que derrière moi, les Alpes italiennes et autrichiennes brisent l'horizon.

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Le sentier se complique... La neige est partout... Moi qui avait annulé mon projet aux Dolomites à cause d'elle, je ne l'imaginais pas si présente à cette altitude.

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Les traces de pas que je suivais jusqu'alors ont disparu depuis bien longtemps... Les flux d'air s'accélèrent... Le sentier devient raide et le fait de s'enfoncer dans la neige jusqu'à mi-mollet ne facilite pas la montée.

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Je décide, par sécurité, de faire demi-tour arrivé à la cime de Pozzette. Le vent y est glacial tandis que la cime Valdritta sombre sous la brume... Sans regret... Il faudra néanmoins que je tente ma chance une prochaine fois tant le site est beau à parcourir. Les sentiers offrent une vue parfaite sur les environnants.

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A voir la morphologie des reliefs cela me fait penser à un ancien océan... Serait-ce une partie du socle de Thétys ?

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Edit : Après quelques recherches... C'est bien ça ! A l'époque régnait ici un océan au climat tropical...

Sur le chemin du retour, je croise une allemande. Tout comme moi elle est surprise par la quantité de neige et hésite à faire demi-tour. Quand je la mets en garde sur le fait que la brume arrive, qu'il n'y a aucune trace après Pozzette, que le sentier est ultra glissant et que parfois il est nécessaire de monter à 4 pattes... Il n'en suffit pas plus pour la dissuader de poursuivre.

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Aux abords du funiculaire la foule est présente... J'ai bien fait de venir tôt... Je déniche un point de vue sympa pour le déjeuner... Avec 49 milliards de mètres cube d'eau en-dessous de mes pieds... Rien que ça.

Il me tarde de rejoindre Malcesine et de parcourir le lac depuis le bas cette fois. Surtout qu'ayant avorté la rando je pourrais sans doute visiter Sirmione cet après-midi plutôt que lundi prochain et profiter ainsi du Soleil !

 

Dans le funiculaire je découvre un monde fou ! A la station d'en-bas il faut compter au moins 2 h d'attente ! Ca valait le coup de se lever à 5 h !

Je commence à me faufiler dans les ruelles et apprécie rapidement cette ville... Tout ce que n'est pas Côme : simple, charmante et accessible. Qu'il est bon de flâner ici !

 

Du haut du château, j'aperçois une mariée faire sa belle pour les photos tandis que les toits de la ville livrent un duel de couleurs avec le lac.

Je commence à me faufiler dans les ruelles et apprécie rapidement cette ville... Tout ce que n'est pas Côme : simple, charmante et accessible. Qu'il est bon de flâner ici !

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Entre les créneaux le lac dévoile ses formes et les silhouettes verticales d'Ouréa contrastent avec l'horizontalité hypnotisante de toute cette eau.

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Que j'apprécie cette petite ville... Souvent je me demande si je pourrais vivre à tel ou tel endroit quand je marche et souvent, bien que de beaux lieux aient été parcourus, la réponse est négative... Si je me plais à fuir vers d'autres horizons, retrouver mon chez moi, mon refuge, a toujours été primordial. Mais ici je me sens bien... Ils ont la chance de résider aux pieds des plus beaux massifs montagnards du pays, voire d'Europe, sur les rives du plus beau lac italien...

 

Une longue promenade à pieds part de Malcesine et longe le lac à fleur d'eau sur une bonne vingtaine de kilomètres... Les falaises d'en-face hautes de plusieurs centaines de mètres se jetant sans ambages dans le lac donnent le vertige.

Je doute m'arrêter à Lazise et Bardolino tant Malcesine a comblé mes attentes... Je reprends la route direction les glycines de Punto San Vigilio, auberge dont le territoire est ouvert à tous. Lieu des plus coquets.

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Le lac est si vaste qu'en fixant l'horizon j'ai la sensation de rouler le long de la Méditerranée... L'eau brille, le soleil tape, une légère brise souffle... C'est le panard.

 

En avant pour Sirmione !

Sirmionne se situe au bout du bout d'une étrange langue de terre dont la formation m'intrigue...

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Comme à Malcesine un petit air d'Italie médiéval se dégage des lieux... Et même... D'empire romain à la pointe !

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Bien que le coin soit très agréable... On sent qu'ici le tourisme est beaucoup plus important.

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La journée se termine je dois rejoindre Mestre près de Venise désormais.

Le lac de Garde sera sans nul doute mon préféré des "3 grands" là où Côme me rejetait ici je me sens attiré, là où Majeur semblait "banal" (si on met de côté les îles Borromées) ici il y a une petite touche de quiétude bien plaisante.

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Sans nul doute renviendrai-je lorsque je filerai vers les Dolomites.

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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