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Jour 5 - Twyfelfontein

 

05/05/2018

 

Réveil à 6 h.

 

"- J'avais la plante et bah j'ai pas eu de moustique.

- En même temps j'avais pas la plante j'ai pas eu de moustique non plus.

- J'avais la plante et de l'anti moustique et j'ai eu des moustiques. Logique."

 

A travers les vitres on aperçoit de nouveau les zèbres et girafes dites des montagnes tandis qu'à Etosha on disait qu'ils étaient des plaines. Etonnant parce qu'ici on est moins haut qu'à Etosha en altitude, mais ici on a des reliefs là-bas non. Paradoxe.

 

Lors du rangement des tentes un scorpion solitaire apparaît : grosses pinces pour petite queue ça signifie qu'il est très agressif mais pas dangereux. Moue.

Après avoir attendu le guide qui se remet peu à peu de sa cuite de la veille à la "boite de nuit" du coin, nous reprenons la route à travers le Damaraland qui tient son nom de la plante Damarana. Le guide nous informe qu'il faut s'éloigner de cette dernière qui est très toxique et dont la sève est similaire à de l'acide chlorhydrique. De quoi en faire un beau bouquet pour quelqu'un qu'on n'apprécie guère.

 

La couleur ocre est enchanteresse. Les grands plateaux basaltiques subjuguent.

Je ne saurai décrire cet attrait que je porte à ces vastes paysages. Ils sont des lieux désertés, visités parfois, mais rarement habités. Pourquoi ? Est-ce les hommes qui ne veulent de ces lieux ou ces derniers qui ne veulent d’eux ? Quelle que soit la réponse, j’aime ces paysages parce que justement ils ne sont habités, je les aime pour l’humilité qu’ils imposent aux marcheurs qui les parcourent, je les aime pour cette richesse issue de leur pauvreté, je les aime pour cette suspension du temps.

 

Quelques himbas demeurent dans les environs. En les regardant je me dis que ça fait quelques jours que je me crois être sur une Terre différente de celle où j’ai vécu jusqu’alors. 

 

J’ai encore en mémoire cette lumière groenlandaise qui m’avait enchanté de part sa singularité et sa richesse, offrant des contrastes d’une rare richesse. Ici la lumière est différente encore, elle homogénéise le rien et le tout, offrant à elle seule une définition parfaite des paysages namibiens où les savants jeux de couleurs, d’ombres et de silhouettes orchestrent toute traversée de ces lieux qui semblent un.

 

Au coeur du basalte se dresse des arbres bouteilles reconnaissables par leurs formes si particulières : tronc très élargi avec de toutes petites branches. Le tronc est spongieux et constitue une importante réserve d'eau.

De l'eau froide... Voilà de quoi j'ai envie, là maintenant.

 

La chaleur est écrasante... Et c'est à midi que nous devons monter le camp. Je suis en sueur et vérifie rapidement les niveaux d'eau dans le sac avant de s'en aller marcher.

 

Nous atteignons le site de Twyfelmontein (= 12 sources). On se croit dans un four, il n'y a pas d'autres mots. Un four. 

 

Ce sont sur ces grès rouges qu'il y a 5 000 ans les bushman gravaient leurs enseignements à défaut de les renseigner dans les livres. 

 

C'est vraiment très intéressant : on découvre une carte où figurent les sources d'eau, ainsi que les différents animaux des environs et les traces correspondantes, et même leur cinématique comme cette autruche dessinée avec 4 têtes pour représenter le mouvement de sa tête quand elle mange.

 

Il a été recensé plus de 5000 gravures ici.

A la fin de la visite, une personne fait un malaise... On se croit dans Koh Lanta : "ils sont 14, il n'en restera plus qu'un à la fin du séjour !"

 

De retour au camp, je m'en vais prendre la douche... Tu parles d'une cabine, j'ai l'impression d'être nu dans le cul du monde.

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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