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Jour 6 - Brandberg et environs

 

06/05/2018

 

Un jour de plus face à des reliefs surgissant de nulle part, aussi impressionnants qu’uniques. Cette fois-ci c’est le massif de Brandberg qui me subjugue, je profite des lueurs matinales pour graver en ma mémoire sa forme singulière qui domine le désert et ensorcelle l’esprit.

 

Nous apercevons le bouchon de basalte du Brandberg, la montagne de feu, toit de la Namibie. 

 

Début de la rando en direction de la fameuse Dame Blanche, l'une des milles peintures rupestres des environs.

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Crottes, arbres pliés, lits... Autant de témoignages de passages d'éléphants sans avoir l'occasion d'en voir. 

Le guide nous précise qu'il y a souvent des léopards dans les arbres par ici. Ah ? On va marcher au soleil alors !

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Nous arrivons enfin devant la fameuse peinture rupestre de la Dame Blanche, j'écoute à moitié me concentrant sur mon corps qui commence à tanguer. Je m'isole du groupe un temps.

 

Après 2 h de balade sous 35 degrés à l'ombre nous avons hâte de manger frais...

 

Nous reprenons la route en direction du Spitzkoppe, le Cervin namibien.

Ce qui est hallucinant et fort intéressant c'est que tous les cents kilomètres le paysage change du tout au tout. On dirait un parc d'attraction, du genre Disney pour ne pas le citer, dans lequel tu passes d'un univers à l'autre en un rien de temps.

 

Basalte, grès et granit cèdent tour à tour leur place, le rouge, le noir et le blanc également, les arbres, les arbustes et les cactus valsent de même.

 

Cette diversité m'enchante et peu à peu j'ai la sensation de me rapprocher vers ce que je recherchais : des reliefs aux formes forçant l'imagination plutôt que des plateaux d'acacias à perte de vue, des plus soporifiques il faut bien l'admettre. 

 

Néanmoins, quelle que soit la vénusté de ces lieux, il faut reconnaître qu'ils sont implacables. Je pense que c'est le bon terme.

Nous distinguons enfin le pic du Spitzkoppe émergeant de nulle part, et ce, à la douce lueur du couchant.

 

Le camp est super, du moins comparé aux deux précédents on se croit dans un palace !

 

Le vent chaud fait office d'un super sèche cheveux. Tandis que j'aperçois au loin une super avancée granitique qui surplombe le camp... Je m'y dirige de suite et y demeure longuement... Seul et perdu dans mes pensées. Pensées que je ne souhaite noter, préférant en laisser l'exclusivité à mon coeur.

Au dîner le cuisinier nous aura préparé du Koudou... Délicieux !

 

La nuit tombée, approchant minuit, je sors discrètement de la tente et m’éloigne d’une dizaine de pas pour trouver refuge sur un rocher perdu dans l’immensité du désert. J’éteins la lampe frontale et laisse la nuit noire m’envelopper. Peu à peu, mes yeux s’accoutumant à l’obscurité, le moindre reflet lumineux excite la rétine, des silhouettes apparaissent sous la lumière d'un croissant de lune, le monde se contraste et se contracte, au cœur du silence mon ouïe capte le moindre bruit, des grains de sable roulant les uns sur les autres, aux gekos éloignés et enterrés.

 

La nuit est noire. Le monde est silence. Les lieux sont vides. Comme je suis bien. Je prends racine. Je puise en cette terre tant de vitalité, de courage et de sérénité. 

 

Là-haut Orion avec son chien se révèle, ce doux chasseur à la mission "sisyphienne". On voit aussi la croix du Sud et la constellation du scorpion.

Là-haut toutes les étoiles de notre galaxie se dévoilent sous leurs plus beaux éclats, le disque brumeux traduit le plan de rotation de la Voie Lactée.

La Terre, cette petite planète qui tourne et tourne encore et encore, d'abord sur elle même puis autour du soleil puis le système solaire entier entrant en rotation au sein de la Voie Lactée tandis que cette dernière se déplace encore... De quoi avoir le vertige !

 

Et puis deux singularités d'habitude non visibles : en dessous du disque blanchâtre brumeux de notre galaxie un nuage brumeux, et puis au sein du disque des espaces noirs sans étoiles.

 

La première traduit en réalité la galaxie de Magellan qui entrera dans des milliards d'années en collision avec la nôtre.

 

La seconde appelée également sac de charbon est dû à une grande quantité de poussières masquant les étoiles qui sont derrières.

 

Avec tout le temps passé les yeux tournés vers l'Ether et un début de torticolis j'opte pour rejoindre la tente... Ma patience est récompensée par le passage d'une étoile filante... 

 

Allez, fait un voeu Clément.

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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