
Jour 4 - Pays Himba
04/05/2018
Réveil à 6h30... Pfiou grasse matinée !
Un membre du groupe se sent mal, il restera cloué au lit toute la journée.
Ce matin on remonte le lit de la rivière, c'est l'occasion de prendre un cours sur les empreintes laissées par les animaux et notamment les serpents.
Le guide nous apprend également les propriétés médicinales de certains végétaux. Propriétés découvertes soit en le testant sur des humains en direct, soit en observant les animaux telles les mangoustes qui après une attaque de serpent s'en vont chercher un antivenin pour leur camarade attaqué.
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D'ailleurs, soit dit en passant, c'est bon je me suis fait étiqueter comme le géologue du groupe...
Balade sympathique qui offre un paysage bien différent de ce qu'on aurait pu imaginer. Loin des déserts de sable ou du bush, un paysage sec avec des cigales chantantes aux pieds des montagnes... Un air de Portugal ?
A la fin de la rando nous trouvons enfin les babouins que nous pistions ! Une bonne dizaine sur les hauteurs ! Ils nous épient et récupèrent des choses à jeter. Toujours sympathiques les retrouvailles avec eux.
Moi qui voulait m'imprégner du paysage en marchant, je me suis surtout imprégné de la chaleur des lieux.
"Il faut boire avant d'avoir soif"
Après le déjeuner, nous nous en allons en quête de riz et de farine de maïs en guise de cadeaux à la famille Himba qui accepte de nous rencontrer.


Pour la petite info, les Himbas et les Hereros sont une même tribu à l'origine. Ils sont venus du Bostwana vers le 15ème siècle comme chasseurs et cueilleurs. Puis l'occupation allemande influença nettement cette tribu puisqu'elle a été pourchassée par-delà les frontières namibiennes. Certains lutteront, les hereros, d'autres fuiront en Angola, les Himbas, et mendieront (d'où le nom de Himba signifiant mendiants). Pour résumé, les Himbas sont des Hereros qui ont fui le pays.
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Désormais, Hereros et Himbas vivent en Namibie, les Himbas étant près de 10.000 et vivant principalement dans le Kaokoland.
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Tandis que les femmes Hereros sont connues pour leurs belles robes datant de l'époque victorienne, les femmes Himbas sont connues pour leurs tenues traditionnelles et leurs peaux ocres.
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Devant la supérette nous prenons plaisir à jouer avec les enfants encore plus mauvais joueurs que Noémy, mais qu'importe, leurs sourires radieux et leur amusement les excusent. Au même moment une femme Herero apparaît et se laisse volontiers photographier dans son habit traditionnel.



Concernant les Himbas c'est l'occasion d'en apprendre davantage sur cette tribu dont chaque village est constitué d'une seule famille : un homme chef entouré de ses femmes et enfants. Chaque femme ayant sa hutte.
Tous les villages possèdent un enclos au centre pour protéger le bétail pendant la nuit ainsi qu'un feux sacré (une forme de téléphone pour contacter les ancêtres décédés) : quiconque le dépassant sans autorisation est maudit.
Nous rencontrons une première jeune femme dans sa tenue traditionnelle (ou sa non tenue), puis une seconde bien plus jeune, puis une plus âgée. Quelques différences entre elles traduisent leur statut.
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Une fille avec deux nattes noires tressées signifie qu'elle n'a pas encore eu ses règles. Une jeune femme avec les cheveux rouges signifie qu'elle les a et si elle porte une clé sur ses seins cela signifie qu'elle n'est pas encore mariée (ceinture de chasteté).


A propos de mariage ! Voilà que la jeune femme me lance des yeux doux, à moi elle sourit et pas aux autres... Le guide s'en aperçoit et demande à la jeune femme si elle veut bien m'épouser, un sourire embêté avant de répondre que oui.
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Les autres en profitent pour se jouer de la situation, le chef du village proposant du bétails contre sa main.
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Help !
Bref, après cette situation des plus incongrues nous retournons à Sesfontein sous l'hilarité générale... Qui durera encore au dîner !
Je dois admettre que le fait d'entrer ainsi chez eux, d'observer les femmes et les enfants m'a mis mal à l'aise. Mais c'est leur rôle : en échange on leur offre de la nourriture.
Après un court détour par une piscine naturelle où soit disant on pouvait nager (se méfier quand un africain te dit ça car tout est très relatif), on retourne au camp pour une bonne douche.

Quel bonheur que d'enlever cette couche d'anti moustique mêlée à la crème solaire et cette couche de poussière me faisant passer pour un Clément pané.
Quand soudain... Un truc qui me saute à la jambe ! Quand tu as vu des traces de serpent toute la journée autant dire que tu flippes ! Avant de te rendre compte qu'il s'agit d'une rainette... Interdit de se moquer.
Allez go dodo après cette riche journée !