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Triangle Culturel
29/12/2022 (Jour 3)
Pour ces trois prochains jours, nous avons opté pour un chauffeur particulier. En effet, les récentes crises énergétique, sanitaire, financière… ont causé, au-delà d’une inflation galopante, une pénurie d’essence sur l’île et une guerre civile au printemps dernier. Le ravitaillement en essence se fait encore sous contrôle. Les guides et chauffeurs sont prioritaires.
Nous le rencontrons à 8 h et prenons le départ pour ce que l’on nomme le Triangle Culturel. Il s’agit d’une zone située au centre de l’île et possédant un grand nombre de sites religieux bouddhistes.
Démarrage à Aluviharaya, un ensemble monastique constitué de plusieurs grottes. Certaines comportent des fresques et des bouddhas allongés. Une galerie de statues résineuses est un véritable musée d’horreurs représentant, sans détour, diverses mises en scène de châtiments et de tortures... De mon côté la torture est de devoir marcher pieds nus sur tout le site... Lieu religieux oblige.

S’ensuit une rapide halte au site de Nalanda Gedige qui se rejoint par une courte promenade ombragée. C’est l’un des sites en pierre le plus vieux de l’île qui se situait en son centre exact autrefois. Malheureusement, il fut déplacé pour permettre la réalisation d’un lac artificiel.
Des rois originaires d'Inde du Sud cherhaient à s'instaler dans le pays tandis que la monarchie cingalaise était en déclin. Initialement construit comme un temple hindou au VIIIème il sera ensuite utilisé par les bouddhistes au Xème.
Ceci explique sans doute le mélange entre arts bouddhiste et hindoue, une tentative de fusion des différentes cultures.
Les façades sont richement décorées, vieilles d'une douzaine de siècles, et bien qu'érodées, laissent apparaître quelques sculptures fantaisistes.
Enfin nous allons à Golden Cave Temple Dambulla.
Véritable découverte que ce site qui contient pas moins de cinq grottes. Mais deux d’entre elles nous ont particulièrement séduit, de part leurs richesses picturales et sculpturales.
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La plus grande grotte fait une cinquantaine de mètres de longueur pour une vingtaine de larges. Des milliers de peintures ont été recencées ici ainsi que de nombreuses sculptures de bouddha et de ses disciples.
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Petite anecdote, quand Bouddha est allongé, il suffit de regarder ses pieds pour savoir s’il dort (pieds alignés) ou s’il est mort (pieds en léger décalage).
Tout est parfaitement peint, du sol au plafond, et résiste bien à l’épreuve du temps et notamment de l’humidité de ces grottes.
De nombreuses personnes viennent offrir des fleurs de lotus en offrande.







Sur le chemin du retour, des macaques offrent des moments pleins de mignonneries… ou plein de méfiance !
Marie se rend compte qu’elle s’est trompée de date dans la réservation des nuits… elle a confondu 29/12 avec 29/01. Petit moment de panique, par chance, une chambre demeure libre.
Notre hôtel pour la nuit se situe non loin du rocher de Sirigiya. Véritable labyrinthe pour le trouver, qui plus est avec un chauffeur, aussi craintif pour son véhicule, n’osant prendre le seul chemin de terre qui y va.
En trajet, il nous déconseille de marcher ici seuls : de nombreux éléphants peuvent se cacher dans la forêt. Qu'en est-il des crocodiles ? Alors que je lis dans le Routard qu'un journanliste anglais, après s'être égaré, avait été retrouvé dévoré au fond d'un étang ?
Ah ! Un panneau ! L’hôtel est trouvé !