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Polonnaruwa

 

30/12/2022 (Jour 4)

 

Ce matin nous découvrons notre chauffeur avec un autre et une nouvelle voiture. Il nous annonce qu’il a un problème de batterie et a trouvé un ami pour s’occuper de nous aujourd’hui.

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Notre espérance de vie vient de considérablement augmenter.

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Nous rejoignons le site de Polonnaruwa, ancienne capitale du pays au XIIème. Vaste domaine en pleine nature comportant de nombreux vestiges.

 

Le chauffeur insiste pour nous accompagner d’un vestige à un autre en voiture. Nous refusons pour tout faire à pieds… c’est tout de même plus agréable. Il est regrettable d’ailleurs que les véhicules motorisés ne soient pas interdits ici.

Le site renferme à l’entrée un musée avec quelques reproductions permettant d’imaginer l’ampleur de certains bâtiments… nous y apprenons aussi que Polonnaruwa fut l'une des capitales du Sri Lanka du XIème au XIIIème siècle, après Anuradhapura et avant Kandy.

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La cité a permis l'explosion du bouddhisme dans le pays avant de décliner peu à peu jusqu'à ce que le royaume implose.

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Le parc archéologique, classé à l'UNESCO, s'étend sur plus d'une centaine d'hectares.

 

Le soubassement des bâtiments était de pierre, ainsi que les premiers éléments verticaux. Le reste étant de bois, il n'en demeure plus rien... quel dommage ! Déjà que les soubassements semblent impressionants, que seraient les édifices dans leur entièreté ?  A l'image du Palais Royal, dont il ne subsiste plus que deux étages alors qu'il en comportait 7 jadis.

 

Bien qu'il ne demeure que des ruines de l'ancienne cité, ces dernières sont bien conservées et regorgent de magnifiques détails.

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A l'entrée de la cité, une grande plaque accueille le visiteur.

Il est inscrit que le roi est bon avec ses sujets mais sans merci avec ses ennemis.

Nous retrouvons peu à peu les symboles habituels, et ce, quelle que soit les périodes. 

 

Notamment ces pierres de lune (ou sandakada pahana) à l’entrée des bâtiments : une forme de paillasson en pierre gravée. Cela dit, celles de l'époque de Polonnaruwa diffère quelque peu de l'époque d'Anuradhapura. Dans tous les cas, elle symbolise le cycle du Samsara dans le bouddhisme, à savoir "l'ensemble de ce qui circule", la roue de l'existence en soi.

Elle comporte généralement un lotus puis différentes frises animales dépeignant les grandes étapes de la vie : croissance, énergie, puissance et patience.

 

De part et d’autre des escaliers on peut apercevoir généralement des éléphants à la trompe enroulée.

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L'éléphant est un animal sacrée dans le bouddhisme.

En effet, la Reine Mayadevi avait rêvé d'un éléphant blanc portant un lotus dans sa trompe, lotus que l'éléphant offrit à la reine. En acceptant cette offrance, l'éléphant entra dans son ventre. Elle a vu en ce rêve la prophétie de la naissance d'un Dieu. Peu de temps après, elle fut enceinte de Bouddha. Inutile de préciser que c'est ce dernier qui a fondé le bouddhisme, vénéré par sa sagesse et son éveil.

Depuis, l'éléphant et Bouddha ne font qu'un, ne parle-t-on d'ailleurs pas des éléphants comme des animaux remplis de sagesse ?

La visite se fait peu à peu, de zone en zone, sous un soleil de plomb. Bénis soient les arbres de nous offrir tant d'ombrage.

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Nous passons de la salle du conseil de Nissankamalla au temple d'Hatadage, et de tant d'autres choses. Un lieu d'une grande richesse culturelle.

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Au détour d'un vestige un livre est posé au sol.

Enfin, quand je dis "Livre" j'entends un livre de pierre de 9 m de long pesant près de 25 tonnes relatant les exploits du roi lors des invasions indiennes ainsi que ses réflexions sur la cohabitation entre l'homme et l'animal.

25 tonnes. Petit livre de poche (photo de droite ci-dessous).

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Plus loin, un important stupa (me semble-t-il le plus grand du pays) avec près d'une soixantaine de mètres de hauteur. Personne ne peut entrer dans un stupa.

Au coeur des allées nous nous amusons de ces singes avec leurs queues en point d'interrogation. Alors que non loin des biches traversent le parc.

Nous sommes bien contents d'avoir pris la peine de parcourir le site à pieds et non en voiture !

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Vers la fin de la visite, nous découvrons d'importantes sculptures de Bouddha, dont une deprès de 25 m de long le représentant allongé.

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Pour la petite histoire, un britannique ivre avait tiré à plusieurs reprises sur la sculpture de pierre du Bouddha allongé avec un fusil de chasse. D'ailleurs la sculpture en porte quelques stigmates. Dans sa fuite, l'anglais fut renversé et tué par un éléphant. Est-ce ce que nous nommons le karma ?

C'est en sueur que nous retrouvons le chauffeur après toutes ces heures de marche et de visite. Il nous offre une noix de coco pour nous désaltérer le temps de nous emmener au dernier site particulièrement excentré du reste.

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Celui-ci est entièrement bâché et en "rénovation". Heureusement, nous avons tout le loisir de nous amuser de la frise ceinturant les vestiges.

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Retour à l’hôtel dégoulinant de sueur.

 

Rapide douche puis nous partons à pieds en direction de la colline Pidarangula.

 

Cette dernière s’érige en dehors de la forêt tropicale et offre une superbe vue sur les alentours. Au loin le rocher de Sigiriya.

 

Nous demeurons là pour le coucher de soleil et rentrons rapidement avant la nuit tombée...

 

Ca serait bête de tomber sur un éléphant...

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