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Trek Omalo - Shatili

 

10-14/08/2021 (Jours 4 à 8)

 

Nuit difficile... avec un coq ne sachant plus faire la différence entre la nuit et le jour, des chiens se gueulant dessus, et bien sûr la chaleur étouffante des lieux nous obligeant à ouvrir la fenêtre et profiter encore davantage de cette cacophonie.
Je compte les heures une à une.

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Délivrance avec le petit déjeuner. Une chose est sure, on ne va pas mourir de faim dans ce pays.

Notre chauffeur pour Omalo arrive, c'est parti pour une route de montagnes de 70 km se parcourant en un peu plus de 4 h... 

 

La route en terre, sinueuse, est l'une des rares permettant de se hisser sur les contreforts de la Touchétie, région reculée de Géorgie et littéralement coupée du reste du monde près de la moitié de l'année.

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De temps à autre, une audace nous pousse à regarder par la vitre et imaginer ce qu'il adviendrait de nous si, par malheur, une roue maladroite nous entraînait dans le précipice... Les plaques commémoratives, qui s'enchaînent plus rapidement que les points kilométriques, nous rappellent que d'autres avant nous n'ont pas fait que l'imaginer.

Heureusement, notre chauffeur semble connaître la route par cœur et esquive les pièges avec une facilité déconcertante. On l'entends parfois jurer sur des voitures venant en contresens, car bien évidemment c'est à double sens.


Plus tard il se met à jurer après son moteur qui fait des siennes... une fois il s'arrête, puis deux, puis trois, l'obligeant à maintenir une certaine allure pour éviter que le contact se coupe ce qui n'est pas toujours faisable. Fatigué, il s'arrête et, en bien meilleur mécanicien que Gérald en Ouganda, traficote le moteur avec succès.
C'est reparti comme en l'an 40, en espérant ne pas connaître la même issue.

A mi-chemin, après s'être élevés de 2500 m en quelques heures, nous trouvons enfin la porte d'entrée de la Touchétie.

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Depuis qu'on a franchi le col, on se croirait être entré dans un autre monde, lointain, isolé du reste, un lieu figé reflet d'un temps lointain. Ici, chaque parcelle de terre semble évoquer une légende, une croyance, un évènement, peu importe, dans tous les cas, chacune d'entre elle nous invite à la saisir au cœur.

 

On traverse brièvement Omalo, reconnaissable à sa forteresse aux tours élancées, avant de trouver le refuge... Notre point de départ d'un trek de 4 j permettant la traversée de la Touchétie et d'atteindre la Khevsoureti. Le trek se fait le long de la frontière avec la Russie. C'est près de 75 km qui nous attendent et près de 4000 D+ (en théorie...).

 

La gardienne nous accueille avec un grand sourire, soucieuse de savoir ce dont on a besoin et de nous présenter notre chambre. Le chauffeur nous souhaite bon courage et s'en va, sans même vérifier les billets qu'on vient de lui remettre. Ca fait du bien de ne pas se sentir pressurisés à devoir donner toujours plus, ce plus n'étant jamais assez, comme dans certains pays.

 

Un déjeuner tardif nous sustentera à merveille avant de prendre le temps de préparer le sac pour le trek… J'angoisse déjà à l'idée du poids : 18 kg avec l'eau c'est trop pour mon dos capricieux. J'essaie de me rassurer en regardant le profil des étapes, ce qui n'aide pas ! Une fois prêt, on se pose devant le coucher de soleil, en imaginant que c'est sur cette crête lointaine que nous marcherons demain.

 

Au dîner, nos voisins de table sont des français… et savent se faire remarquer comme de bons français savent le faire : "Ce n'est pas trop dangereux ici ? A cause des terroristes vous savez vu qu'il y a des musulmans ici…"

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Alors en effet, le ministère des affaires étrangères déconseillait une toute petite zone à l'Est de Omalo en raison de la présence d'islamistes plus ou moins radicaux ayant trouvé refuge ici lors de la guerre de Tchétchénie. Aucune information nulle part sur internet ou dans les médias confirmant ou infirmant ce point. Le trek partant à l'extrême opposé de cette zone on ne s'en inquiète pas… Ce qui n'est pas le cas de nos voisins qui y vont.

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La gardienne des lieux rigole à cette question et ne semble pas du tout s'en soucier.

"Ah oui, parce qu'on a envoyé un mail au ministère pour leur demander la raison et ils nous ont juste répondu de ne pas nous y rendre. Du coup on s'est dit qu'on verrait sur place."

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Sur ces bonnes paroles, et surtout sur ce bon vin artisanal, on rejoint notre chambre pour une dernière nuit sur un lit avant un petit temps.

 

En croisant les doigts pour avoir bonne météo...

Et c'est parti ! Après un bon petit déjeuner qu'on a voulu être le plus tôt possible... ce qui n'est pas toujours aisé avec les géorgiens... "Vous comprenez on a une longue journée de marche, aussi on aimerait partir tôt !"

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On veille bien à remplir nos gourdes car non seulement il n'y aura pas de point de ravitaillement le long de la marche mais en plus de ça il n'y aura pas la moindre eau !

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Si le parcours originel longe la rivière pour rejoindre Parsma depuis Dartlo, on décide de prendre une variante un peu plus aérienne en délaissant la route de terre au profit d'un sentier en sommet de crête.

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Ce sont 20 km de marche et 1000 D+/1000 D- qui nous attendent ce jour. 

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Le début est rude, après quelques centaines de mètres on crampe déjà, de quoi mettre un petit coup de pression surtout qu'il n'y a pas d'autres moyens de rejoindre Shatili depuis Omalo que la marche...

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Peu à peu, les articulations, les muscles, tout le corps prennent le rythme. Nous avons quitté la forêt et évoluons désormais sur une arrête nue, herbeuse, en dos de baleine.

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Les paysages sont si vastes, tout autour de nous la nature vit et s'agite. Si de prime abord le silence semble régner, à vrai dire, si on y prête attention un travail invisible s'opère. Les abeilles bourdonnent autour des fleurs et butinent l'intérieur de leurs corolles. Quelques mouches se pressent sur des choses moins jolies... Alors que les sauterelles nous font une véritable haie d'honneur. Les fourmis, semblables aux rues de Paris, courent de partout : un joyeux bordel ordonné. Et que dire de ces oiseaux seigneurs de l'éther.

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"Enfin quand il n'y a vraiment rien que la montagne, la carcasse des bêtes abandonnées et le sable, le seul cheminement quotidien, la grande dérive du voyage, prend son sens véritable et, pour celui qui s'y abandonne, sécrète une idée du bonheur."

Nicolas Bouvier

 

"Un voyage où il ne se passera rien, mais ce rien me comblera toute ma vie."

Ella Maillart

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Bien que reculées, ces régions sont parcourues par les bergers et leurs troupeaux et leurs... cerbères. Pardon. Leurs chiens.

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En contrebas, nous devinons la route qui longe la rivière, nous nous réjouissons d'avoir emprunté cette variante plutôt que le sentier originel.

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Nous guettons notre avancée sur le GPS et bien que les paysages soient beaux, nous désirons de plus en plus finir cette étape !

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Pause casse croûte !

Heureux de me libérer du sac, il tombe à terre sans ménagement !

Assis sur un rocher, on mange chacun notre plat lyophilisé en écoutant la nature qui se presse tout autour de nous.

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Nous reprenons la marche avec pour objectif d'en finir avant la nuit...

 

On voit enfin notre objectif en contrebas, qu'on a failli manquer de peu : car oui il ne faut pas trop compter sur le marquage du sentier. Il faut descendre la falaise, descente éprouvante pour Marie dont les genoux flanchent sous le poids du sac.

 

Sur une crête voisine, les tours défensives trônent fières. Au détour d'un virage, surprenantes et conservées, elles gardent les petits villages. On en oublierait presque, qu'aussi perdues soient ces contrées des gens y résident.

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La descente n'a pas que du mauvais, on y déniche quelques myrtilles fraiches !

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Ce n'est pas sans joie qu'on arrive en bas et qu'on y monte la tente. Enfin.

Au loin, à moins d'un kilomètre on voit les lumières de Parsma où les autres trekkeurs se sont sans doute arrêtés.

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On aménage notre "chambre" avant que le temps ne se gâte : pluies et vent au rendez-vous de quoi définitivement nous sceller sous la tente. Ou presque. Une accalmie nous laisse supposer qu'on pourra passer une nuit tranquille avant qu'une rafale violente, juste une, la dernière... ne fasse écrouler la tente sur nos têtes. Sur l'instant on comprend pas tout, une pluie diluvienne s'abat sur les environs. Le temps de récupérer la frontale, on découvre que l'arceau principal a été brisé et que la toile est percée.

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Tandis que Marie maintient les arceaux pour éviter qu'ils ne percent la toile en d'autres endroits, je sors de la tente pour tenter de les dégager.

 

Les alentours baignent dans une obscurité dense, sans concession aucune je ne distingue rien autour de moi, pas même la pointe ramassée d'un arbre qui se dessinerait sous la clarté des étoiles. Tout n'est qu'obscurité, je n'ai aucun repère. La lumière de la frontale est aussitôt bue par la nuit. Soudainement, un éclair blafard illumine les environs. Lors d'une fraction de seconde le monde surgit de nouveau avec une clarté saisissante avant de sombrer dans une noirceur totale. Pendant un instant, je suis fasciné, ébahi, par ce spectacle. C'est lunaire. Avancer dans une pièce noire à coups de flash d'appareil photos ne donnerait pas un résultat différent. Le calme, malgré la pluie battante, est absolu. Il y a une forme de solennité dans ce spectacle où flotte une vénusté ineffable et hypnotisante. J'en oublie presque la tente...

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Marie fait le gros du boulot en collant la rustine, histoire d'éviter qu'on soit inondé, avec du sparadrap elle isole aussi les bouts coupants des arceaux. De mon côté je rentre un sac de rando pour maintenir la tente un minimum debout. On finit par se coucher, en se demandant bien combien de temps la tente tiendra.

C'est quand même con que ça arrive lors de la première nuit du premier trek !

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Après "l'incident", la nuit fut calme, bien qu'à la moindre brise, à la moindre petite pluie, un œil à l'affut s'ouvrait pour guetter la tente.

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On constate enfin les dégâts, tant pis, on croise les doigts pour que les nuits futures soient plus calmes.

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Le rituel habituel débute : déploiement du réchaud, préparation des lyophilisés, rangement du matériel et du sac. Une longue journée nous attend : nous suivons le lit de la rivière sur plus d'une vingtaine de kilomètres jusqu'au pied de l'Asunta Pass qu'on franchira demain.

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Première épreuve : traverser un troupeau de vaches sans se faire bouffer par les chiens. La journée démarre bien... Au ralenti, on tente d'avancer, lacrymo en mains, guettant les chiens. Le trouillomètre est à son plus haut. Tant bien que mal on s'extirpe avec soulagement de là. On a eu notre dose d'adrénaline pour la journée.

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A l'approche de Girevi on doit faire face à d'autres molosses : les militaires géorgiens. 

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Pour poursuivre, le trek nous devons obtenir un laisser passer. Alors on patiente, le temps d'obtenir le précieux sésame. Marie, en tant que femme, est totalement ignorée par les militaires : ce n'est pas à elle d'apporter son passeport ou de le récupérer mais à moi... en tant qu'homme...

 

Peu à peu nous sommes rejoints par d'autres trekkeurs : un groupe de 3 polonais, un autre de 3 géorgiens, tandis que nous précèdent 5 allemands. Nous serons donc une dizaine à tenter la traversée.

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Des ruines, vestiges d'une vie passée, bornent le sentier. Je me plais à imaginer des silhouettes solitaires derrières ces ouvertures envahies par le lierre. Qui vivaient ici auparavant ? Emmurés derrière ces rempart minérales, perdus dans ces vallées où les éléments se déchainent, coupés du monde, guettant l'ennemi du haut de ces tours, mais aussi les marchands de passage porteurs de nouvelles des autres contrées.

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Il y a un attrait singulier dans ces paysages, leurs couleurs, leurs lumières, leurs étendues. Les détails des villages et des cavaliers que l'on rencontrent s'entremêlent pour tisser un authentique charme quelque peu dépaysant et réconfortant.

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Je parviens à m'oublier quelque peu, à laisser sur le bord du chemin les interrogations, les doutes, les craintes.

 

A ce moment-là, seul l'instant prime.

A mesure que les heures s'égrènent les douleurs au dos et aux genoux s'accentuent, la fatigue aussi. Le soleil tape et l'étape du jour n'en finit plus. Et dire que c'était supposée être une étape de récupération.

 

A force de monter et descendre, on perd quelque peu la notion de ce qu'il reste à parcourir et une forme de lassitude s'installe.

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On s'arrête faire une mise au point, sans le savoir, non loin du campement. On s'interroge sur la suite. Notamment le trek entre Roshka et Juta, trouver un moyen de s'affranchir des sacs.

Au détour d'un virage, on aperçoit enfin le campement... La délivrance est proche !

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La tente bancale est dressée, au moment d'éteindre on croise les doigts pour que le vent ne soit pas trop fort...

Réveil aux aurores, avant tout le monde, le but étant de franchir l'Asunta Pass le plus tôt possible, avant que le soleil ne soit au zénith.

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Une nouvelle étape d'une vingtaine de kilomètres et près de 1200 D+.

 

Mais avant cela... il est nécessaire de traverser le torrent pour poursuivre le chemin. On remonte la rivière, espérant un pont ou un passage plus aisé mais en vain. Marie tente de poursuivre un sentier avant de se rendre compte qu'il s'agit d'une impasse. Bon. Une est chose est sûre : il va falloir traverser tant bien que mal.

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On choisit l'un des passages les plus larges, se disant que c'est là où ça sera le moins profond. La stratégie est bonne, même si l'eau monte jusqu'aux cuisses et est d'un froid glacial... Passés de l'autre côté, on espère parvenir à toujours franchir les torrents.

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A rythme régulier, débute la longue montée jusqu'au col. Peu à peu on s'élève et nous nous réjouissons de la vue qui s'offre à nous.

 

Au loin émergent des glaciers, fermement accrochés à leurs sommets.

Beauté saisissante.

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Ce n'est pas sans soulagement, que nous arrivons au sommet aux environs de midi.

Chacun se soulageant à sa manière...

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En contrebas, on aperçoit les autres trekkeurs, certains ont pris le parti d'embaucher un cavalier pour les aider à monter leurs sacs. Ca nous donne une idée pour la traversée du Chaukhi Pass lors de la randonnée reliant Roshka à Juta...

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C'est parti pour la descente, délicate, qui sollicite les genoux. Arrivés en bas, Marie titube sous la chaleur et le manque de sucre. On s'arrête au premier point d'eau et déjeunons. Peu à peu, les trekkeurs, affamés, fatigués et déshydratés nous rejoignent. Certains dormiront là, d'autres, comme nous, rejoindront le prochain lieu de campement.

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Encore une fois, l'étape n'en finit plus... Le GPS nous annonçant toujours des distances illusoires. Je m'énerve : "300 m c'était tout au plus au bout du champ là ! Et ça fait déjà une demie heure qu'on marche comme des cons... Tu es sûre que le GPS sait où est le campement ?". Oui. En rando aussi, malgré l'aspect apaisant du paysage, on peut s'énerver.

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Le ciel se fait orageux, je prie pour qu'on arrive à temps pour monter notre tente et que la tempête à venir ne soit pas trop violente.

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Le campement devient visible ainsi que le poste des militaires qui nous attendent de pieds fermes.

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J'arrive au camp énervé et pressé de monter la tente mais je dois faire face à un militaire qui ne comprend pas ce que je dis.

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"Pourquoi n'êtes vous pas passé nous voir ?"

"Si on allait passer mais...*

*Je suis là maintenant."

"Oui mais est-ce que je peux monter la tente avant ?"

Marie me rejoint,, on monte la tente et rangeons nos affaires avant que je n'aille voir les militaires pour faire valider le laisser-passer. On n'a toujours pas bien compris à quoi servait ces contrôles, et surtout, s'ils avaient une réelle utilité, mais c'est la règle et on s'y tenir.

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C'est notre troisième soir sous la tente et pourtant j'ai l'impression que ça fait plus d'une semaine qu'on marche.

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Morphée m'embarque aisément cette nuit-là...

C'est notre dernière journée sur ce trek Omalo-Shatili, une quinzaine de kilomètres nous sépare de Shatili. On part le coeur léger, on descend rejoindre la rivière et de nouveau nous la suivons. Il faut admettre que cette étape n'est pas très plaisante. On est encaissé au fond de cette vallée étroite, la vue obstruée de toute part. Rejoindre la route ne nous aidera pas à mieux apprécier l'étape, bien au contraire...

C'est d'une litanie sans nom.

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Mutso, village fortifié de Khevsureti émerge au loin.

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La légende raconte que les villageois étaient d'excellents combattants et gardaient non loin de là un fabuleux trésor... qui attend aujourd'hui encore d'être découvert.

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Le village a été abandonné il y a près d'un siècle et est aujourd'hui particulièrement apprécié pour son architecture, témoin unique des civilisations passées. Une restauration a débuté en 2004 afin de préserver le village.

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Le trajet sur la route est interminable. Après une grosse accélération, Shatili apparaît enfin dans la gorge de l'Argoun.

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Une ambiance particulièrement austère se dégage de ce village et la grisaille n'améliore guère la situation.

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En réalité, c'est davantage un complexe en pierres et mortier de forteresses médiévales qu'un village. Il se devait de protéger la périphérie Nord Est du pays.

Une soixantaine de tours composent la forteresse et chacune d'entre elles est relié à sa voisine par un pont. L'ensemble est structuré en étages.

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C'est dans une des bâtisses en pierres voisines que nous dormirons. 

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Quel bonheur de prendre une vraie douche malgré la simplicité des lieux. Je ne peux m'empêcher d'imaginer la vie d'antan dans ces tours qui ne possédaient aucun volet... Il paraît que la pierre seule suffisait de garder la chaleur... Au point de pouvoir laisser des trous en guise de fenêtres ? Il paraît qu'il faut y croire pour que ça marche.

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On s'installe à une terrasse, profitant d'une salade tomates concombres, classique.

Ai-je déjà écrit que les tomates géorgiennes sont tout simplement fabuleuses ou non ?

Quel bonheur !

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Au loin, on voit les autres trekkeurs arrivés. Il y a ceux qui cherchent immédiatement un véhicule et ceux qui, comme nous, restent la nuit ici et misent sur la marchroutka qui est supposée partir demain matin à 11h.

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Justement, en parlant de cette marchroutka... Notre hôte nous signale qu'il faut réserver sa place et pour ce faire il faut trouver le bus bleu supposé arriver à 16 h. On attendra, patiemment, sans voir de bus bleu. Sous les conseils de notre hôte on monte jusqu'à la chapelle où le bus est bien là, ainsi que le conducteur ! Malheureusement ce dernier ne parle pas un mot anglais et se contente de me répéter "demain" "11 h" "tblissi".

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Bon. Faisons au confiance...

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Au dîner on se régale, comme toujours en Géorgie, on est rassuré de savoir qu'on dort dans un vrai lit et pas dans une tente bancale.

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En tout cas, je suis vraiment heureux d'avoir fait ce trek et d'avoir découvert Shatili.

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C'est un lieu unique, empreint d'histoire et quelque peu mystique. 

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Je ne peux qu'espérer qu'ils ne deviennent pas une forme de Disneyland et qu'il conserve son authenticité et son austérité qui font tout son charme.

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Demain on file vers Korsha, le but étant de nous rapprocher de Roshka et rejoindre Juta à pieds.

La marche nous fera gagner une longue journée de route (obligé de descendre jusqu'à Tblissi !) et puis... on a trouvé un cavalier pour porter nos sacs !

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