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Jours 12 & 13 - Tiras

 

12-13/05/2018

 

Des idées de la Namibie j’en avais un certain nombre en tête, mais pas de celles-là, pas de celles qui t’absorbent d’un regard, pas de celles qui naissent au gré d’une fin de route, au gré de ce désert qui n’en finit plus, de celles qui te convainquent qu’il existe un autre monde en ce monde. 

 

Tient… de la poussière au loin… sans doute une voiture qui passe par là… la seule qu’on rencontrera. Il n’y a rien ici, si ce n’est quelques plantes perdues, ou bien quelques blocs de roches dont l’origine demeure inconnue. Il n’y a rien, et c’est en ce rien qu’on trouve le tout.

Au milieu de nulle part un ranch offre le ravitaillement et propose des magnums et du nougat français... La blague.

 

Au loin les dunes rouges se dessinent, des mirages apparaissent et bordent l'horizon. En les voyant on ne peut que comprendre la détresse d'un homme perdu les apercevant.

 

L'arrivée au camp se fait sous escorte antilopienne.

Je profite du temps libre avant le dîner pour grimper la montagne qui jouxte notre tente avec pour moteur la curiosité de savoir ce qu'il y a derrière.

 

L'ascension est difficile mais offre un joli panorama sur les montagnes du Tiras.

 

De retour au camp pour le dîner qui s'opère autour du feu. Elvid, notre cuisinier et chauffeur, nous parle de sa tribu Herero et des traditions.

 

Le froid ici est bien présent... Et quelque part ça fait du bien de retrouver cette sensation !

 

Une autre sensation que j'aimerais retrouver : celle d'une douche chaude avec de la pression...

Balade difficile et puis les jambes sont lourdes de la veille.

 

Moses qui me dit "le mec qui a fait le traçage est vraiment idiot". Je confirme. Le tracé est rectiligne face à la montagne, et ce, qu'importe l'obstacle rencontré.

 

La descente est tout autant équilibriste... Avant de rejoindre la savane.

 

Petit rappel :

- Forêt : majorité de grands arbres

- Bush : majorité d'arbustes

- Savane : majorité d'herbes 

L'occasion de redécouvrir les nids de tisserands et de républicains.

 

Les premiers sont petits et individuels. Ils comportent toujours deux issues : une d'entrée et une de secours en cas d'attaque. C'est le mâle qui construit le nid et la femelle qui l'approuve : si elle n'aime pas elle le détruit. Le mâle a 3 essais pour y parvenir avant d'être rejeté.

 

Les seconds sont d'immenses nids communautaires : chacun a sa chambre mais dans le même nid que ses voisins. En gros, c'est un immeuble. Leurs nids peuvent être si imposants et de fait si lourds que les branches sur lesquelles ils se reposent peuvent se briser... Il faudra alors tout recommencer !

 

Début d'après-midi libre, j'en profite pour aller prendre la douche et y rester un peu plus longtemps que d'habitude.

 

J'ai la tête totalement ailleurs aujourd'hui, l'esprit chargé et incontrôlable. La marche vers le coucher de soleil ne m'aide pas. La sensation que quelqu'un a laissé les portes ouvertes là-haut et qu'un immense courant d'air fait valser toutes ces feuilles que j'avais mis du temps à classer, relier et ranger.

 

Seule la musique de Chet Baker parviendra à fermer ces dites portes, laissant les feuilles retomber une à une au sol en désordre. Comment les ranger désormais ?

 

Le coucher de soleil n'est pas d'un grand intérêt et nous vaudra un retour sous un vent glacial... Les gens s'empressent de dîner avant de filer sous les sacs de couchage !

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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