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Jours 10 & 11 - Naukluft

 

10-11/05/2018

 

Départ pour une rando de 6-7 h via le sentier Waterkloof à travers les montagnes de Naukluft.

 

On remonte d'abord le cours de la rivière en observant toujours les traces laissées par les animaux qui nous ont précédés et principalement des zèbres qu'on sait être passés par ici il y a guère longtemps, peut-être une demie heure... En fin de compte c'est une colonie de babouins que nous apercevons... J'aimerais avoir autant d'aisance qu'eux sur les parois rocheuses...

La rando se poursuit jusqu'au plus haut sommet à 1900 m. On se croirait dans la garrigue ou le maquis.

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La descente se fait avec équilibre avant de rentrer tranquillement au camp.

 

Je dois avouer ma déception... J'étais persuadé de surplomber les dunes de là-haut ou du moins de traverser un paysage différent de ce qu'on connait en France. Mais non. Surtout après une marche aussi pénible pour les chevilles !

 

Néanmoins cela permet aussi de briser l'image qu'on peut avoir des paysages namibiens souvent résumés au désert. En ce sens ce voyage m'a permis de découvrir et surtout de comprendre l'ensemble de la diversité géologique du pays et de facto ethnique : les montagnes, le désert, la brousse...

Ce matin une flemmingite aiguë me saisit... J'entends les fermetures éclairs des tentes voisines s'ouvrir... L'eau couler... Oh putain... "Laissez-moiiiiiiii dormir... Ooooh rien qu'un matin... Oooh laissez-moiiii dormiiirr"

 

Je me dis que tant que Gilles ne bouge pas c'est bon. Merde. Il se lève. Bon. Allez. Et puis non. Bon allez allez !

 

Petit déjeuner express avant de s'embarquer pour l'olive trail.

 

La montée reste classique et j'y vais à reculons : "ça va faire comme hier je sens"... Je trace tout de même pour finir l'ascension avant que le soleil enflamme le sentier et attend les autres là-haut.

 

Puis descente pour rejoindre un lit de rivière encore... Je sens que ça va faire comme hier, une rando pour marcher, une rando sans saveur.

 

Et puis... Peu à peu... Des gorges se forment... De plus en plus profondes, orangées et impressionnantes... Passages très techniques par endroit mais la récompense est à la hauteur de l'effort.

Avant hier je survolais un paysage façonné par le vent, aujourd'hui façonné par l'eau... Voilà deux esthètes sans pareil !

 

Les roches rubanées témoignent des mouvements tectoniques passées, les centaines de mètres de hauteur du pouvoir de l'eau tandis que la végétation révèle la force de la vie.

 

Il y a tout en ce paysage : le bleu du ciel, la terre orange, le vert des aloès... Une forme d'intimité dans l'exiguïté de ces lieux.

 

La rando ne pouvait évidemment pas se terminer sans les retrouvailles avec nos babounes.

 

L'après-midi est libre, on discute entre nous et on se cotise pour notre guide qui vient d'apprendre la naissance de sa fille "Gougouletou" signifiant "mon petit trésor". 

 

Son émotion est palpable et son sourire habituel nous ravi.

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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