
Jour 9 - En route vers Naukluft
09/05/2018
Réveil dans un lit... Puis douche... Je sens le frais en sortant !
Le matin est clair, d’une clarté qui diffère des précédentes, l’air est saturé en iode, mes lèvres chauffées par le soleil s’embrasent sous la brise marine. Le jour est lumineux, l’air est froid, le vent amène l’Atlantique à mes pieds, je ressens chaque vibration aqueuse. L’écume blanche devient l’entremetteuse entre l’océan au bleu profond et ces dunes orangées. Autour de moi agglomérats d’eau, de sables et d’air m’encerclent et me délivrent une palette sensorielle des plus simples et des plus submergeantes.
L'heure passe et toujours personne... En attendant je me tape CNN avec Trump en gros titre, évidemment.
Le guide arrive enfin : ils ont changé toutes les roues pour être certain de ne pas être en manque une fois dans le désert. Pareil pour la bouffe, les coffres sont pleins et nous reprenons la route.
Première halte à Walvis bay, l'alter ego anglais de Swakopmund, pour le déjeuner où les flamands pas très roses prennent leur aise dans la lagune.
Reprise de la route, enfin de la piste que l'on nomme tous le "massage africain".
Le canyon de Kuiseb que l'on avait survolé la veille se dévoile avec ses micaschistes qui tranchent (sans jeu de mot) avec la géologie habituelle. Des routes avec des virages !



Le paysage étonne encore et toujours : tantôt des dunes de sable, tantôt la prairie, tantôt des caillasses... Un condensé de couleurs au fil de la route et toujours nos fidèles zèbres, oryx, springboks et autruches (ainsi qu'un koudou !) visibles de la route.
Nous arrivons au tropique du Capricorne... Petite halte en tous bons touristes que nous sommes, avant de s'arrêter à Solitaire au charme suranné et à l'ambiance quelque peu far west avec ses voitures abandonnées et ensablées.

Au loin les montagnes de Naukluft sont sublimées par le soleil couchant, c'est là bas que nous monterons le camp pour trois nuits.
Moses nous parle des "babounes" (babouins) très présents dans cette région et très... Joueurs ou chiants selon l'humeur.
Ce qui est bien déjà c'est qu'ils mangent les scorpions, c'est un de leurs mets favoris... Chacun son truc.
Le guide pique un fou rire en nous racontant son enfance dans son village et sa relation avec les babounes.
Il nous raconte également un "jeu" entre guides : après un repas tu ramasses les os et les enterres sous la tente de quelqu'un... Qui se verra entouré de chacals durant la nuit et qui chercheront à creuser pour récupérer les os !
Avant d'aller se coucher Moses nous explique que les babouins risquent de nous réveiller et... Potentiellement un léopard. Ok.
"Vous inquiétez pas ils attaquent que de nuit des personnes isolées"
"oui bah on va pas se lever pour aller pisser en gros."