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Jour 8 - Cape Cross et survol du Namib

 

08/05/2018

 

Au matin on voit tous nos accompagnateurs en pantalon... Il va faire froid a priori sur la côte !

 

Plus on s'en approche plus la brume nous enveloppe et s'accroche au sol, phénomène récurrent là où chaud et froid se mêlent dans une même étreinte. Le paysage se voile et se dévoile puis lors d'un temps on ne distingue plus rien, le monde entier disparaît, ni dune, ni arbuste, rien. C'est assez particulier comme ambiance, il y a une part de rêverie et de mystère en cette brume, une forme de matérialisation de l'imprévu. Tout est abstrait.

 

Nous traversons les exploitations de sel qui font la "richesse" de la région.

Au cap Cross la puanteur d'une centaine de milliers d'otaries nous accueille toutes narines ouvertes et dilatées par le vent de l'Atlantique.

 

Une petite passerelle permet de traverser la colonie à 1 m de hauteur... Mais encore faut il l'atteindre ! En formation quasi militaire on se fraie un chemin parmi elles, les effrayant tour à tour, au fur et à mesure de notre avancée notre chemin de repli se referme... barrière fermée... Merde demi tour et go une autre entrée.

 

On parvient enfin à rejoindre la passerelle nous offrant une vue sans pareille sur l'ensemble de la colonie... Les unes allant chasser, les autres s'occupant des petits.

 

Retour au bus et direction Swakopmund en longeant la côte des squelettes où les navires s'y sont cassés la proue !

 

Petite descente pour admirer le rivage... A la remontée dans le bus j'ai l'impression qu'on sent tous un peu beaucoup l'otarie...

Arrivée à Swakopmund : oh de la civilisation ! Une ville qui émerge du désert... Avec des bâtiments, de la pelouse, un phare... Et surtout une architecture pro allemande.

 

On pose nos sacs pour une nuit et cette fois nous dormirons pas sous la tente !

 

C'est ici qu'on prend un coucou afin de survoler le désert du Namib et la côte des squelettes... En espérant ne pas en devenir un !

 

Rencontre avec le pilote et l'avion, décollage et émerveillement !

 

Le survol des dunes est une de ces vues dont on ne peut mesurer l'impact. L'immensité sableuse dessinée par Eole, c'est de la dentelle, c'est fin, précis, doux... 

 

Par moment une route... Qui ne débouche nulle part...

Le vol est ponctué d'une mini crise de claustro : je veux sortir, de suite. Je sue, prends un coup de chaud, la sensation que tous mes membres se raidissent. Il reste 1h30 de vol. Calme-toi. Inspire. Expire. Je reprends doucement le dessus. Ça faisait longtemps.

 

Sur le retour, désert et océan se rencontrent. J'imagine le désespoir qui a dû habiter les naufragés qui en gravissant la première dune ont découvert cette immensité désertique, sans eau. 

 

A intervalles réguliers, les colonies d'otaries se dessinent. Puis les flamands roses de Walvis bay... La nature est belle dans sa diversité qui fait toute son unicité et sa singularité. Sans doute les qualités les plus appréciables.

 

Tout brille ici intensément, et ce, avec un éclat d’éternité. En cet instant précis j’ai ressenti la force et l’attrait de la Namibie. Un instant unique révélé de manière inattendue et pure. Mon regard se perd dans un reflet orangé. 

Le survol de Walvis Bay avec ses marées salants rose/rouge régale les yeux tandis que celui de Swakopmund révèle ses disparités sociales : au plus proche de l'océan les demeures à l'agencement rectiligne, loin derrière la Township mêlant bidon ville et petites cases en dur disposées de manière aléatoire.

 

A notre atterrissage je profite du temps qu'il me reste pour aller visiter la ville qui ne présente réellement aucun intérêt...

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Je rentre bien vite...

Le dîner se déroulera dans la township dans un petit resto local africain. Un groupe de chanteurs a capella assure l'ambiance de manière magistrale... Leurs voix s'unissent à merveille et une émotion forte s'en dégage.

 

Je goûterai une chenille de Mopane (arbre aux feuilles papillon) grillée par curiosité... Moue. Ça me rappelle l'escargot : sans goût et caoutchouteux. Sans intérêt.

 

Retour dans la chambre où un vrai lit m'attend... Ah !

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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