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Sigsig - Chapeaux de Panama

 

18/08/2014 (Jour 75)

 

Venir en Équateur sans visiter une fabrique de chapeaux de Panama c'est quand même dommage ! 

Du coup, je profite de la journée pour aller à Sigsig, là où sont confectionnés ces fameux chapeaux.

 

Arrivé au terminal terrestre je demande à un garde sécurité où est le bus pour Sigsig, sa réponse m'étonne : "Tu sais courir ?", oui évidemment mais pourquoi ça, il se met alors à courir dans tout le terminal terrestre sans rien me dire, ne sachant quoi faire je le suis, quand il me montre un bus quittant le terminal "c'est lui", ok ! Finalement, après quelques centaines de mètres j'arrive à le prendre, c'était juste !

En bus, je traverse Gualaceo et Chordeleg, effectivement, comme je le pensais rien à voir, je fais bien de me rendre directement à Sigsig.

 

Évidemment, il faut que j'arrive à l'heure du déjeuner et donc, personne dans les rues. La ville en soi ne présente pas grand intérêt, malgré le fait que je n'avais vu pareille église en pierre brute ici. 

 

Après avoir parcouru les rues sans résultat, je croise une vieille dame avec des brins de paille entre les mains, si quelqu'un peut m'aider c'est bien elle ! Elle m'indique le chemin, une vingtaine de minutes à pied en dehors de la ville... Effectivement, je ne risquais pas de trouver tout seul !

 

Je distingue enfin le bâtiment de l'ATMA (Asociación de Toquilleras María Auxiliadora) qui fait la richesse économique, mais surtout, culturelle de Sigsig. Aux balcons des bouquets de paille sèchent... Je suis au bon lieu !

La cour intérieure est déserte et me rappelle que c'est l'heure du déjeuner, j'en profite tout de même pour faire un tour du centre, de la boutique et des ateliers. Le silence règne, ça a aussi son charme de visiter les lieux ainsi, de voir la machine à couture arrêtée dans son travail, de voir la presse encore fumante de son labeur du matin. Tranquillement je découvre toutes les étapes de la conception d'un chapeau de Panama.

Etape 1

Etape 1

La paille est importée depuis la côte de l'Equateur pour être ensuite séchée et travaillée, ici à Sigsig. Pour certaines réalisations, la paille peut-être colorée : noire, rouge, bleue, rose, verte, etc... Ensuite, elle est assemblé à la main.

Etape 2

Etape 2

Assemblés très grossièrement, le travail est repris pour vérifier qu'il n'y ait pas de trous et que le tissage est régulier.

Etape 3

Etape 3

Ensuite les chapeaux passent sous une presse...

Etape 5

Etape 5

Pour finir, l'étape finale est la couture d'un ruban en partie supérieure. Autrefois, et même encore ici, appelés chapeaux de paille, le chapeau de Panama s'exporte dans toute l'Europe Occidentale, aux USA et en Amérique Latine.

Etape 4

Etape 4

... avec des moules de différentes formes selon les besoins de la création.

Petit à petit, le centre s'emplit de ses femmes couturières qui perdurent la culture équatorienne.

 

Petite anecdote sympathique, je vais pour acheter deux chapeaux en souvenir, je marchande comme le veux la coutume, au prix voulu je lui tends les billets, et là, la vieille dame me dit un truc totalement incompréhensible, ne sachant quoi répondre je dis "oui" à chacune de ses fins de phrase, elle sourit encore davantage et s'enflamme. Bref, je ne sais pas ce qu'elle m'a dit, je paie mes deux chapeaux et repars. Plus tard, remarquant que le carton ferme mal je regarde à l'intérieur... C'est quoi ce chapeau, ce n'est pas celui que j'avais choisi... En fouinant davantage, je remarque qu'il y a 8 chapeaux dans la boîte... Alors que j'en ai payé que deux...

 

Sur le trajet du retour, le déjeuner terminé, j'aperçois de nombreuses femmes dans les rues avec leurs brins de paille entre les mains prêtent à les métamorphoser. Décidément, chacun dans cette ville prend part à la survie de la coopérative.

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