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Otavalo - Volcan Cuicocha

 

6-8/08/2014 (Jour 63-64-65)

 

On quitte Quito pour Otavalo (et non Otovalo, erreur que je fais souvent !), situé beaucoup plus au Nord du pays, dans la province d'Imbabura. Culminant à 2500 m d'altitude, elle doit son statut de "ville" à Simón Bolivar en 1829. Otavalo, c'est aussi le nom d'un peuple indigène d'Équateur.

 

Notre visite ici a deux objectifs. Tout d'abord on veut découvrir le marché d'Otavalo, témoin des nombreuses productions artisanales qui ont fait la richesse de la région et notamment la broderie. Ensuite on souhaite réaliser le sentier qui fait le tour de la lagune du volcan Cuicocha, ne pouvant aller à celle du Quilotoa, on tient particulièrement à cette randonnée ! 

Arrivés à Otavalo, je suis surpris, je m'attendais à un petit village comme Baños... Non pas du tout. C'est beaucoup plus grand, il nous faut prendre nos repères. Au déjeuner, Churrasco tous les deux, c'est l'assurance tout risque quand tu ne sais quoi prendre.

 

On commence à demander où se trouve l'hôtel aux gens, vu que google map ne connaît pas ce trou perdu on n'a aucun plan avec nous... Personne ne sait... Louche. On demande à l'office de tourisme, à la police... Tous nous disent qu'il n'est pas à Otavalo mais à 3km en dehors de la ville... Je remercie l'adresse qui porte à confusion : Calle Peguche, Otavalo. Alors non, ce n'est pas à Otavalo mais à Peguche... Merci pour le mot "calle". Comme si on disait : rue Montrouge, Paris. C'est ce qui fait la différence entre un succès et un échec. On se rend en taxi à l'hôtel Colombia, et on le découvre au coeur d'un bled totalement paumé... Il n'y a rien, mais alors vraiment RIEN. Hormis une sorte de chapelle moche, des rails qui n'ont pas vu de train depuis des décennies et une maison qui fait un bruit d'enfer, à croire qu'ils y ont mis le train à l'intérieur... 

Sur le plan on découvre la configuration d'Otavalo et de ses environs : entouré par trois imposants volcans, il fut une époque où ça devait être l'apocalypse ici. Pas loin de l'hôtel, la cascade Peguche, après celles de Baños, cette cascade semble ridicule ! A son sommet je découvre une petite grotte, je m'y engouffre pour l'aventure. 

J'y croise un français, en stage ici depuis cinq mois à Puyo, comme quoi... On n'est pas les seuls ! C'est incroyable la proportion de français que l'on croise ici parmi les étrangers ! 

 

Le ciel est couvert, je crains pour demain et la randonnée autour de la lagune... Si elle est dans les nuages, ça m'énerverait de passer à côté de ça !

 

Le soir arrive... Où dîner ? On fait un pas hors de l'hôtel... Où allons-nous ? Il n'y a rien dans ce bled... Même pas une voiture... Une vache de temps à autre... 

 

Finalement, un miracle se produit... Un taxi ! On saute dedans et allons manger au centre d'Otavalo. On mettra du temps à trouver un restaurant, mais celui qu'on trouvera ne nous décevras pas ! L'ambiance parfaite avec la décoration et la musique ! Un tableau de la lagune sous beau temps me nargue... Pourvu que demain il fasse soleil... En boisson, je goûte une spécialité d'Équateur : un canelazo, j'en avais déjà bu le soir de mon anniversaire. J'adore cette boisson chaude qui s'apparente un peu au vin chaud français avec un goût de cannelle bien plus prononcé. Ici, pas de vin, juste de l'alcool de canne, de l'eau chaude citronnée et de la canelle ! C'est si doux en bouche, ça apaise et réchauffe !

 

Retour à l'hôtel... Une autre surprise nous attend... Et elle est de taille ! En partant, j'ai cru qu'Adrien avait pris la clé et ai donc claqué la porte... Comme pour la maison, la porte se ferme toute seule et ne nécessite pas de clé... Je rigole de ma sottise, pas bien grave les hôtels ont toujours le double de la chambre... Normalement... L'hôtesse essaie un trousseau de clés, puis deux, puis trois... Avant de ramener les clés de tout l'hôtel, aucune ne fonctionne ! Elles vont jusqu'à faire passer une gamine de 12 ans par la fenêtre, marcher sur une partie de toit (elle cassera d'ailleurs une tuile, ça sent la solidité) pour voir si elle peut passer par la fenêtre de la chambre... J'angoisse, si la gamine chute et qu'elle se tue, et vue la hauteur c'est bien possible (!), je me sentirai bien mal ! Finalement, elles abandonnent et nous donnent, en attendant, une autre chambre... Cool, toutes nos affaires sont bloquées dans l'autre chambre... La veille de la randonnée, on risque de partir sans sac et sans vêtements adéquats.... Super. J'explique la situation à Adrien, pour ma part je relativise, lui par contre devient vite grognon !

 

Tant pis, on ne peut rien y faire pour le moment, je m'endors en espérant que le ciel se dégage... Et que la porte s'ouvre enfin !

 

Le soleil envahit la chambre à mon réveil ! Tout content je l'annonce à Adrien, auquel il me répond grognon "super la crème solaire est dans l'autre chambre". Bon, va pas falloir le brusquer aujourd'hui ! Bref, on prend le petit déjeuner, rien d'extra ici, le rituel c'est un jus de fruit, un oeuf brouillé et un sandwich fromage.

L'hôtesse nous annonce qu'elles ont réussi à ouvrir la porte... Ouf ! Je récupère l'ipod, met l'appareil photo à recharger et prépare le sac en attendant. Go !

 

On prend un taxi, je lui demande "volcan lagune Cuicocha", le chauffeur me demande si c'est le parc, oui lui dis-je. Pendant le trajet, je vois le volcan sous les nuages, il fait beau mais pas là-haut. Et mince.

 

Le chauffeur nous dépose à côté d'un parc de 5 m de côté, 4 arbres (un dans chaque coin), 3 bancs... Et m'annonce fièrement "parc Cuicocha c'est bon ?". Je percute à temps et lui dit qu'il y a erreur que par parc j'ai compris le parc national du volcan... Demi-tour, cette fois il nous emmène au volcan. Quand j'y pense, j'aurai dû prendre une photo de ce fameux "parc".

 

Les nuages s'accrochent toujours à la cime... On entre dans le parc quand j'aperçois la lagune sous le soleil ! Heureusement, elle n'est pas à la cime du volcan !

Magnifique ! La lagune est en réalité une caldeira noyée de 3 km de circonférence et d'une profondeur de 200 m, avec en son centre deux îlots ! Incroyable et son histoire géologique également ! Le volcan a connu une importante éruption il y a 4000 ans, entraînant l'effondrement de son cratère (caldeira), la fonte des glaciers ont ensuite rempli le cratère, des éruptions successives ont ensuite formés les deux îlots centraux.

 

On croise à nouveau un français qui travaillait apparemment pour Bouygues Construction auparavant. Ca fait toujours plaisir de croiser des gens comme ça, de discuter, de partager nos aventures respectives !

Début du sentier de randonnée, un panneau indique 5 h de marche et 14 km... Courage ! Le chemin fait le tour de la lagune et bien davantage ! Il part aussi de temps à autre sur l'autre versant de la montagne, dommage que le volcan n'est pas dégagé mais on ne va pas se plaindre, le sentier est tellement beau et intéressant à parcourir !

A plusieurs reprises le paysage change du tout au tout, et ce, en restant sur le même sentier ! De la forêt type équatorienne bien verte, au style maquis en passant par une forêt de pin où l'on se croit de retour dans le sud de la France, on voyage plus d'une fois.

On croise le français rencontré la veille à la cascade. Il nous dit qu'il a fait le marché rapidement ce matin et qu'il faut marchander, en prime, si on est le premier visiteur, celui qui porte chance, il y a moyen d'avoir des rabais... On espère pour demain alors !

 

On poursuit le sentier que l'on ponctue par des séries de photos, l'endroit est sublime !

 

Au bout de 3 h de marche on arrive sur une route déserte... Par chance, un camion descend, on lui fait signe et il nous embarque direct pour Otavalo !

Arrivés au centre ville, j'achète un Miradura à la boulangerie, une spécialité d'ici. Rien d'hallucinant mais c'est bon quand même, ça ressemble un peu à une brioche-croissant avec de la confiture (des lustres qu'on n'en a pas mangé !). 

 

On profite du centre pour se reposer, la beauté des alentours conjugués au charme colonial d'Otavalo valent le coup d'oeil. 

 

On passe rapidement par le marché pour faire du "repérage", apparemment le grand marché est le samedi, tant pis on se contentera du petit !

Pour passer l'après-midi, on se rend au lac San Pablo, soit disant, le plus grand du pays. On débute le trajet, doucement... Avant d'avoir une première côte à monter, puis un long, très long faux plat... Le lac est beaucoup plus loin que prévu, on remercie la carte pas du tout à l'échelle... Après plus d'une heure de marche on y arrive enfin ! Ça tombe bien, on voulait se reposer les jambes... Et puis le lac n'est pas du tout impressionnant... Si c'est ça leur plus grand lac... Ça n'arrive pas à la cheville du lac Léman ! On fera rapidement demi-tour.

Aujourd'hui on quitte Otavalo. Mais avant ça, allons profiter de son célèbre marché !

J'avais lu quelque part que c'était l'un des plus grands d'Amérique latine, sur ce point je reste mitigé. Mais malgré sa petitesse, il offre aux voyageurs une explosion de couleurs. Une grande partie de l'artisanat équatorien se trouve ici. On vaque chacun de notre côté, chacun à son rythme, et, chacun va à son marchandage ! Ca fait parti du jeu parait-il, moi qui suis mauvais à ce genre de pratique arrive tout de même à faire chuter les prix ! On fait le plein de souvenirs pour nous et nos proches, retour à Quito !

Retour sur Quito, je reçois un message de l'agence SharkSky des Galapagos qui m'informe que vue qu'on arrive 1 jour avant le tour... Comment ça un jour ? Je l'appelle et il semblerait que lors de la réservation je me sois trompé dans les dates de vol... Pendant longtemps on avait voulu faire le tour de 6j du 10 au 15, puis finalement on avait opté pour 5j, j'avais alors oublié de changer la date des vols... Bref, à côté de ça on n'a toujours pas de nouvelles de ceux qui devaient nous héberger à Guayaquil... On revoit donc le programme : bus de nuit et nuit de plus aux Galapagos !

 

Vers les 15-16h terrible migraine qui me tombe dessus, je suis littéralement cloué au lit, je n'arrive plus à bouger, ni penser même, la vue se brouille, j'ai des vertiges, la bouche aussi sèche qu'un désert : ma soirée va se limiter à rester au lit dans un état semi-comateux.

 

Durant la nuit, je sens des tremblements, j'ai cru qu'il s'agissait de moi au début, mais non, c'est tout l'immeuble qui tremble durant une quinzaine de secondes : mini tremblement de terre. J'apprendrai par la suite, que c'était les prémisses de plusieurs séries de tremblements qui ont duré quelques semaines à Quito.

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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