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Parc National de Las Cajas

 

13-14/07/2014 (Jour 38-39)

 

Aujourd'hui magnifique soleil au réveil ! C'est l'occasion ou jamais de se rendre au coeur de Las Cajas. Ce parc national, situé à une trentaine de kilomètres à l'Ouest de Cuenca, est réputé pour ses merveilleux paysages, pour sa riche flore imprégnée de gentianes et d'espeletias, pour ses centaines de lagunes parsemant ses terres escarpées et dont certaines s'élèvent jusqu'à 4400 mètres d'altitude !

 

Attention au climat changeant de la région, beaucoup de voyageurs s'y sont déjà perdus en raison du dense brouillard qui peut arriver à tout instant. 

Vu le soleil, pour aujourd'hui on devrait être tranquille.

On était censé aller à Las Cajas avec les amis d'Alfredito, dont on a aucune nouvelle... Alors qu'il fait un temps merveilleux. On contacte les autres qui nous disent qu'ils avaient prévu ça pour le lendemain... A force de reporter j'ai bien peur qu'on n'y aille jamais ! Surtout qu'ici le temps change très vite, je crains que demain soit couvert !

Au dernier moment, Daniel, un ingénieur de Geo&Geo, vient pour récupérer son jour de travail manqué de la veille, au lieu de travailler Alfredo et Martha lui demande de nous conduire à Las Cajas ! Super ! On ira avec les autres demain, quitte à y aller deux fois, on préfère être sûr de s'y rendre au moins une fois sous le soleil. Je prépare rapidement le sac et les sandwiches, c'est parti !

Pour s'y rendre sans voiture, il faut aller au terminal terrestre de Cuenca et s'arranger avec le conducteur du bus allant à Guayaquil, ce dernier devant traverser le parc. Reste à savoir où s'arrêter, ce parc de 29 000 ha renferme bon nombre de chemin de randonnées !

 

Heureusement, nous aurons la chance d'y aller avec une voiture de l'entreprise et donc de vagabonder à notre aise dans le parc ! On passera le premier jour aux alentours de la lagune de Toreadora, puis le lendemain, irons à la lagune Llaviucu

De Cuenca (2500 m d'altitude) à Las Cajas (4000 m d'altitude en moyenne), les paysages se transforment, la végétation se métamorphose et se raréfie tout comme les habitations... et l'air... C'est magnifique, j'aime tant ces paysages escarpés, tous ces reliefs qui marquent l'horizon, il manque la neige, cela dit, qui ajoute toujours son lot de charme. Mais au fil du trajet, je me rends compte que ce n'est pas comparable, la neige cache les ombres et aspérités de la roche. Avec ou sans neige, chacun à son charme et une chose est certaine les paysages Andins sont impressionnants.

Arrivés au parc on se rend à "Las Tres Cruces", on est alors à 4150 m environ d'altitude, cernés par les montagnes on décide de grimper jusqu'à 4250 m pour profiter du panorama le plus haut du parc. Au cours de la montée, les multiples lagunes qui logent ici se dévoilent à nous, sur le chemin on croise des lamas, les véritables propriétaires de ces lieux, rien de plus normal ici alors que pour nous, étrangers, c'est une attraction ! La dernière fois que j'en ai vu c'était au zoo de Vincennes... Ce n'est pas la même chose ! Arrivé au sommet je suis essouflé... j'avais oublié l'altitude et j'ai gravi un peu trop rapidement les marches ! La descente sera plus facile !

Après avoir pleinement admirer le panorama, on rejoint la lagune Toreadora pour en faire le tour, via le sentier Garcia Moreno. Petite marche estimée à 2h de marche. Je me sens dans mon élément, j'aime cet environnement : des éclaircies (miracle ici), de la roche (oui il faut bien que le côté géologue ressorte !), de l'eau et des fleurs ! Tant de plantes que l'on méconnaît, le tour est un délice pour les yeux. Cela dit, les sentiers sont très peu indiqués, donc gare à ne pas se perdre !

 

Je n'espère qu'une chose, que les photos soient fidèles à ce que je vois tant le sentier est beau ! 

Pour information :

Le sentier de la lagune se nomme "Garcia Moreno", du nom d'un ancien président équatorien (1861-1865 et 1869-1875). Garcia Moreno arrive au pouvoir après une longue période d'instabilité dans le pays, il permet ainsi de réunifier l'Équateur tout en chassant le général Franco qui avait le soutien du dictateur péruvien de l'époque. Durant ses mandats il mettra en place de nombreuses réformes, grandement apprécié de part la population, son assasinat en 1875 marquera les esprits. Il est aujourd'hui encore considéré comme un exemple.

Toreadora, Las Cajas, Equateur
Toreadora, Las Cajas, Equateur
Toreadora, Las Cajas, Equateur
Toreadora, Las Cajas, Equateur
Toreadora, Las Cajas, Equateur
Toreadora, Las Cajas, Equateur
Toreadora, Las Cajas, Equateur
Toreadora, Las Cajas, Equateur
LasCajas4.JPG

Petite anecdote, sur le chemin du retour la roue arrière de notre véhicule crève à environ 400 m de la maison ! Ce sont ces petits imprévus, qui font partie de tout voyage, qui font que l'on se souviendra d'autant plus de cette journée !

 

Arrivés à la maison vers 14h30, Sandra, la cuisinière, nous avait gardé deux assiettes... Ce n'est pas de refus !

Je mets les photos sur l'ordi, finalement ça rend plutôt pas mal ! Pendant ce temps Adrien profite de la petite finale.

 

Ce soir on bouge, on va avec Claudia, Oso et une autre amie, manger en ville et passer la soirée ensemble. Rapidement du monde se rajoute ! On discute des types de faciès, je leur dis qu'ici les équatoriens ont un peu tous les types de visage et certains pourraient se faire passer pour des européens sans problème ! Eux me disent que, pour ma part, je pouvais passer pour un latino seulement... Je suis trop grand ! Il faut que je profite, parce qu'en France je vais vite devoir relever le regard pour discuter !

 

Super journée, demain on y retourne ! 

Le lendemain, on se rend à une autre lagune du parc avec Claudia et son cousin. Llaviucu est située beaucoup plus en aval, tout de même à 3000 m d'altitude. La végétation est luxuriante et il est étonnant de se dire que nous marchons dans la même zone qu'hier, mais simplement pas à la même altitude ! 

 

Malheureusement, le soleil nous boude. On a eu de la chance de faire la lagune Toreadora hier ! Le paysage est joli, certes, mais sans plus.

 

Au bout du chemin, une ancienne fabrique en ruine.

A midi, on mange chinois avec les parents et grand-parents, il semblerait qu'on a été vite intégrés à la famille ! Ensuite, finale de la coupe du monde, le foot ici c'est une religion ! Au point que le jour de grands événements, ou lorsque l'Équateur joue, devient férié pratiquement !

 

J'envoie le programme de notre futur road trip à Claudia, il est possible qu'elle nous rejoigne à Baños-Puyo, ça serait sympa !

 

Ce qui me fait rire, c'est que tout le monde nous dit qu'on comprend super bien l'espagnol et qu'on parle bien, se rendent-ils compte que la moitié du temps, quand les conversations s'enchaînent et que tout le monde se parle dessus on dit oui sans comprendre, ou qu'on sourit en même temps qu'eux pour pas les vexer ?

 

Bref, l'art du bluff, et ça marche !

 

(Cela dit en passant, il ne faut pas croire, on sait assurer quand même une conversation en espagnol après un mois passé ici !)

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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