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Cuenca

 

05/06 --> 6/09/2014

 

C'est ici à Cuenca que nous allons loger durant 3 mois. Situé sur les hauts plateaux équatoriens à 2500 m d'altitude, Cuenca est apprécié des retraités étrangers pour son climat constant et son mode de vie : simple et paisible.

 

Seconde capitale Inca conquise par les espagnols, comme Quito, Cuenca possède un centre historique particulièrement riche. Nous aurons alors l'occasion durant ce séjour d'arpenter chacune des rues, de visiter chacune des églises, de profiter de chacun des bars et de vivre ainsi à l'heure de Cuenca. Sacrée chance d'avoir réalisé son stage ici !

En rentrant du stage, on se propose avec Adrien d'aller faire un tour en ville, histoire de découvrir Cuenca et de ne pas rester enfermés derrière la clôture électrifiée. On part au début à l'aveugle... On fera vite demi-tour, en se disant qu'on aura l'air bien bête si on venait à se perdre ! Martha nous voit revenir et nous indique le centre : à droite, deux ponts puis gauche, pont, droite, trois routes, gauche, deux ronds points, monter escalier... Je regarde Adrien, apparemment on a enregistré le trajet, on se lance ! Après quelques hésitations on se retrouve face à la cathédrale de Cuenca, de nuit le charme n'en est que décuplé, dommage que les photos ne rendent pas aussi bien ! Après 1h30 de marche on est de retour à la maison, je pense préférer Cuenca à Quito ! Pas la même ambiance, beaucoup plus conviviale Cuenca !

 

Martha nous attendait, avait-elle peur que l'on se perde ? Elle nous prépare rapidement des toasts au fromage, je lui dis que j'adore ça qu'en France il y en a des centaines. Elle me prévient de suite que je risque d'être déçu... Le fromage ce n'est pas leur fort et je confirme !

 

Je décide l'après midi de grimper à l'église de Turi qui surplombe la ville et qui me nargue depuis notre arrivée. Vu sa position elle doit offrir une vue imprenable sur Cuenca. Je repère rapidement un chemin pour y monter... Lorsque je découvre les 500 marches pour y aller ! Youhou ! Bah c'est parti, une par une, je ressens bien pour une fois les 2500m d'altitude ! Mais après l'effort... Le réconfort ! Et la récompense est bien là ! Un sublime panorama sur la ville qui semble être bien mieux organisée que Quito, j'essaie de repérer les coins par où on est passés ces derniers jours, puis visite les environs. Turi c'est réellement le balcon sur Cuenca.

Le soir, Alfredo et Martha nous emmènent au centre ville pour la fête du "Corpus Christi", on en profitera pour entrer dans la cathédrale de Cuenca : l'une des plus belles du pays selon les équatoriens.

 

Cuenca c'est une ville où on pourrait imaginer y vivre, contrairement à Guayaquil ou Quito. Il est si agréable et si paisible de s'y promener. Surtout ne pas prendre le taxi, marcher et profiter tous les 5 m pour admirer les façades coloniales, les multiples églises, les couleurs se fondant par dizaines.

 

Pour revenir à la fête, deux grandes "statues" en bois sont construites, selon un plan des plus obscurs ! Vers la fin de soirée, chaque étage de la structure sera incendié, offrant tout un feu d'artifice ! C'est assez spectaculaire la manière avec laquelle tout s'embrase... Le tout au milieu du public ! Oui, juste avant déjà, avec Adrien on avait sursauté à plusieurs reprises : ils tirent les feux d'artifices au milieu de la foule... Pas habitués ! On était les seuls à sursauter à chaque tir !

Cette fête religieuse a lieu une fois par an. Par chance, elle a lieu cette année le 19 juin durant notre séjour.

 

Elle est généralement combinée avec les fêtes de la mousson (d'origne prehispanique) de la Sierra et est le théatre de nombreuses processions et danses. Cette fête catholique est suivie par l'ensemble des équatoriens. 

 

Issue du mélange des croyances catholiques et Inca, cette fête du Corps Christi est un véritable métissage des cultures équatoriennes.

 

Un autre jour on part au centre pour faire enregistrer notre VISA, les ennuis débutent ! Arrivés au ministère on nous informe que la procédure ne se fait jamais l'après midi et qu'il faudra revenir... Heureusement, on a un ami au sein du bâtiment... Shuco nous vient en aide et fait tout de même passer notre dossier ! Merci le léger piston !

 

Après un long temps de traitement... On m'informe que tout est ok... Sauf pour Adrien le type de son VISA a été mal enregistré... Retour à la police de la migration qui nous annonce qu'ils ne peuvent rien faire : son dossier a déjà été transmis à Quito... Il faut faire une demande spéciale pour modifier son statut. Et tout ça à cause de qui ? Du douanier à l'aéroport de Guayaquil qui a mal inscrit le type de VISA dans l'ordinateur...

On profite du WE pour profiter de Cuenca de jour, enfin on la voit sous le soleil ! J'en profite pour les photos ! C'est une ville vraiment paisible, il y a tout, pour tous les âges... Et les abords du Tomebamba (l'une des quatre grandes rivières parcourant la ville), sont tant agréables ! Surtout à la tombée du jour... Nous avons les quais de Seine, eux ont leurs rivières... Rien à envier à Paris ! Pour revenir au Tomebamba, attention ! Il ne faut pas s'y tremper les pieds... Fort débit, remous tortueux, caillasses trompant sur la véritable profondeur... Il est préférable de juste regarder ! D'ailleurs, en 1950, une importante crue gonfla l'une des rivières qui ravagera sur son passage une douzaine de ponts de la ville !

Pour conclure notre petit tour à pied on s'arrête tranquillement boire un verre en terrasse, en attente de la nuit. A côté de nous on entend deux français discutés, apparemment ce sont deux professeurs de français dans une école bilingue de Cuenca. On tapera vite fait la discute avant qu'ils partent, super sympas, ils nous proposent même de nous rendre à leur soirée chez eux... Bref, on s'échange nos coordonnées, sans aucun doute à une prochaine fois ! Bien que tout le monde ne sera pas d'accord, quand on est à l'autre bout du monde depuis un certain temps, ça fait vraiment plaisir d'entendre de nouveau sa langue.

 

En tout cas, moi qui étais de plus en plus curieux de voyager hors de France, ce voyage ne peut que conforter cette envie ! Après l'Equateur, quel pays ? La Suède, qui sait ? On verra. Mais j'ai envie de voir ailleurs, j'apprends tant et le regard change, certes imperceptiblement, mais les petits détails font les grandes différences.

Ce matin grand tour de 2h dans la ville. Toute la partie supérieure de Cuenca, en amont du Tomebamba, a été parcourue, et ce, en boustrophédon comme diraient nos profs ! Tant de petites merveilles disséminées un peu partout, je ne peux quand même pas photographier toutes les façades ! Je me repère totalement désormais dans la ville, impossible de me perdre ! Plus qu'à faire la partie basse en détail, ensuite go en dehors de Cuenca ! Quelques idées en tête juste à côté, puis petit à petit on élargira la zone de visite ! Je préfère d'abord bien connaître Cuenca avant de m'en éloigner.

Cathédrale de Cuenca
Ecuador (612).JPG

Au 32ème jour nous partons pour La Piedra de Agua à Baños de Cuenca. Située sur une faille géologique de 10 km d'où jaillit une eau thermale à plus de 75°C, La Piedra de Agua est un complexe de relaxation. En arrivant, on ne peut que saluer la beauté du site : tout est fait en pierre rouge... Ça pose le décor !

 

Arrivés dans les vestiaires, notre agent, qui va nous suivre au début du tour, nous fait passer au sauna, 15 min ! L'agent, très gentille, me propose de prendre mon appareil et de faire les photos à ma place, quand je lui demanderai, pour éviter de le mouiller.

Go pour les bains de boue ! Tout d'abord, le bassin de boue volcanique rouge. Au début hésitant, avec le réflexe ridicule d'avoir peur de se salir, puis petit à petit on devient plus généreux avec la boue. On attend une dizaine de minutes que la boue sèche, ça tire sur le visage,  photo obligée ! On passera sous la douche volcanique puis à nouveau un bain de boue volcanique bleue cette fois ! A la sortie des deux bassins on a une peau ultra douce, quant à moi j'ai pu gommer quelques boutons de moustique hérités de Zamora.

On passe ensuite dans les "baños de cajon" (ou bains de vapeur). On se retrouve enfermés dans une caisse où seule la tête dépasse, à l'intérieur ça chauffe ! Au début, la vapeur remplit le volume de la caisse, mais vu que cette dernière est fermée, la vapeur s'accumulant... Nous sortirons rôtis au bout de 15min !

 

Vient ensuite le moment que j'ai préféré... Les thermes sous-terrain... Deux bassins à notre disposition : l'un chaud, l'autre gelé. Normalement, on doit alterner les deux bassins, je jouerai à peu près le jeu à l'inverse d'Adrien qui se refuse d'entrer dans le bac d'eau froide, tricheur !

A la sortie, l'agent nous amène à la terrasse de détente avec un thé. On se rend maintenant au restaurant, j'avais lu pas mal de bonnes critiques à son sujet, allons vérifier ! Restaurant soigné, serveur disponible, classe ! Délicieux, je me régale ! 

 

L'après-midi on testera les différentes piscines : la centrale, la japonaise, l'ovale... Ça fait du bien de pouvoir renager un peu ! Le tout entrecoupé de bonnes douches avec de la pression, ça nous manquait ! 

Ayant fait le tour et le temps se rafraichissant, on quitte Piedra de Agua pour nous rendre au centre de Baños d'où se dresse une église très particulière ! J'ai l'impression que cette dernière est tombée de nulle part tant qu'elle paraît étrangère à son environnement. D'une architecture atypique, dont on ne retrouvera de pareille dans les rues par la suite, d'une couleur bleue vive à l'opposée des façades toutes ternes et grises... A croire que cette église a été construite en avant-poste sans rien autour d'elle, et que des décennies plus tard, voire des siècles, s'est construit un semblant de quartier, tant les alentours dénaturent avec l'église.

Ce matin je reste à la maison, le temps est médiocre... Que faire ? Les musées sont fermés, je connais par coeur Cuenca... Finalement j'irai au zoo de Amaru. La dernière fois que je suis allé dans un zoo c'était à Vincennes ! J'ai du mal à m'imaginer un zoo ici mais ça pourrait être intéressant de découvrir davantage la faune et la flore du pays.

 

Pour y aller, je sens que ça va être difficile : je n'ai pas l'adresse exacte seulement des indications à suivre... Je siffle (manière de parler parce que je ne sais pas siffler) une vingtaine de taxis... Mais aucun ne s'arrête... Quand enfin la chance me sourit, un chauffeur veut bien m'y emmener, on discute tout le long du trajet, chauffeur sympathique et bavard !

 

Le zoo est en pleine forêt, on reconnaît à peine le lieu des enclos et surtout vaut mieux être bien chaussé si on ne veut pas se retrouver par terre !

Je découvre petit à petit les différentes espèces peuplant le pays et l'absence d'importants enclos renforcent la proximité avec les animaux... D'ailleurs à ce propos... Grosse frayeur... Je m'explique. Au début, j'aperçois que les vivariums sont vides... Lorsque je remarque qu'une pierre a brisé la vitre du vivarium, la conclusion évidente est que les tarentules et serpents qui étaient dans les vivariums s'en sont enfuis. Ensuite je vois un animal traverser devant moi : il a fait un trou dans la clôture et s'en est enfuit. Oui ce zoo permet une certaine proximité avec les animaux... Ce n'était pas mentir. Alors que je photographie un puma, je sens un truc tomber et s'accrocher sur mon épaule... Grosse frayeur ! Ce n'était qu'en fait qu'un singe qui voulait jouer... Ouf, durant un temps j'avais cru à une tarentule !

L'enclos du crocodile aussi me fera bien rire. Imagine une forêt avec un petit marécage, plantes-y des petits rondins de bois tout au tour du marécage d'une hauteur de 1 m espacés de 20 cm et vous obtenez un enclos pour un crocodile de 4 m de long... J'y resterai guère longtemps !

 

Le passage au milieu des perroquets me réserve quelques surprises : ils me parlent ! Le premier me dit Hola le second Qué tal... Ils parlent aussi bien espagnol que moi dis donc.

Bref, zoo bien sympathique où j'ai pu voir et découvrir pas mal d'animaux des trois parties du pays : Costa, Sierra, Oriente.

 

Ce matin je pars faire les musées ! Enfin... C'est ce que je croyais. Selon l'office de tourisme le musée CIDAP (sur l'artisanat équatorien) ouvre de 10h à 13h le samedi... Arrivé sur place on me dit qu'il n'ouvre pas le WE. Bon. Plan B : le site inca Pumapungo de Cuenca.

 

Entrée gratuite, comme souvent ici pour les musées ou lieux archéologiques. La visite débute par la découverte des volatiles de la province d'Azuay : perroquets, rapaces et j'en passe. Ensuite on a accès au site Inca en lui-même. Contrairement à Ingapirca, ici les incas ont du construire une succession de terrasses en pierres afin de soutenir le talus sous le poids du temple principal, dont il ne reste plus que les bases aujourd'hui !

Je circule au milieu des champs où les incas cultivaient leur nécessaire. On peut voir un ensemble de canaux permettant d'amener l'eau. Combien de temps la construction a-t-elle pu durer ? Je me plais à imaginer comment cela devait être à l'époque. Aujourd'hui, au-delà des vestiges on perçoit l'étendue d'une notre civilisation : la notre avec les bâtiments qui, s'élevant, coupent notre horizon.

 

 

Ce soir je me rends au centre commercial, où je mange rapidement, avant d'aller acheter mon ticket pour le cinéma. 

 

Je craignais de ne rien comprendre mais ça va en fin de compte ! Je suis agréablement surpris !

 

La prochaine fois que je me rends dans le centre de Cuenca j'en profiterai pour gravir les marches de la cathédrale.

Du sommet de la cathédrale, au coeur de la ville, la terrasse m'offre un superbe panorama sur Cuenca. 

 

J'y reconnais chacune des églises que j'ai pu aller visiter, chacune des ruelles que j'ai pu parcourir.

 

Cuenca est une ville si paisible, à la fin de mon séjour je comprendrai pourquoi elle attire tant les retraités étrangers...

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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