Trips & Love
_JPG.jpg)
De Karaoz à Tekirova
6-11/11/2019 (Jours 6 à 11)
Après un bref changement de programme, on saute l'étape de marche devant nous mener à Simena où nous aurions dû trouver une voiture ou un bus pour réaliser le transfert à Karaoz... Et en l'occurrence, ne sachant ce qu'on allait trouver sur place, et notre hôte acceptant de nous emmener à Karaoz, on a opté pour la simplicité et la sécurité.
Après un petit-déjeuner hétéroclite, bien à la turque, on embarque en voiture. Cette fois-ci je ne m'endors pas... On traverse Demre et Finike, excessivement laides... Quand je vois ça je suis bien heureux qu'on n'y perde pas du temps.
L'intérêt de la voie Lycienne est très inégal d'une étape à une autre...
Autant à Bogazcik je me sentais épié et n'était pas à l'aise lors de la traversée du village que celle à Karaoz me rassure. Le village est silencieux, calme, à taille humaine, les gens sont dévoués et veulent bien faire... Un comportement qu'on rencontrera plus d'une fois lors de ce voyage et qui est très appréciable en tant que voyageur.
On pose nos sacs et passons la journée ici... Petite baignade où Marie exprimera de nouveau ses talents d'appât en attirant à elle les méduses...
...En parlant d'attirance... Les chiens errants semblent prendre pour maître toute personne passant à proximité d'eux !
A notre retour, nos hôtes nous offrent des fruits... Et de visu on ne reconnait pas ce que c'est... Avant de découvrir qu'il s'agit de clémentines ! Nous qui pensions que ces fruits verts qui pendaient dans les arbres n'étaient pas mûrs... Un vrai régal !
.jpg)
Karaoz -> Adrasan (21 km 900 D+)
Une longue et belle étape qui nous attend aujourd'hui !
Le temps de traverser le village pour rejoindre le début du sentier voilà que trois chiens se mettent à nous suivre... La situation amuse mais me préoccupe pas plus que ça...
"Ils finiront bien par faire demi-tour !"
Puis un quatrième chien nous rejoint... A un moment donné on sera même entouré par six chiens, véritable garde rapprochée ! Prêt à aboyer au moindre étranger s'approchant de nous !
Au fur et à mesure qu'on s'enfonce en pleine nature quelques chiens nous abandonnent... Trois, tout de même, feront l'étape dans sa totalité à nos côtés ! Notre situation amuse les randonneurs que l'on rencontre... D'ailleurs ce tronçon est bien plus couru que les précédents.
On passe à côté du fameux phare faisant la une du guide de la voie Lycienne (soit dit en passant, guide totalement inutile et pourri).
Marchant à un bon rythme on arrivera avec plusieurs heures d'avance à Adrasan, et heureusement, ça nous permettra de gérer le problème de réservation d'hôtel... Oui, on avait découvert au début du séjour que le site Booking ne fonctionne pas en Turquie (bien que ce soit possible de réserver par Booking depuis la France...). Du coup, on était passé par un autre site, mais arrivé devant l'hôtel la dame présente nous signifie que l'établissement est fermé... et qu'il ne faut jamais réserver en ligne... Haha.
Elle appelle un voisin, gérant d'un hôtel, un peu plus à l'aise en anglais aussi, qui rigole fort bien de la situation ! Ca nous agace légèrement, mais en fin de compte c'est lui qui nous permettra de dormir dans du dur cette nuit ci !
Et les chiens dans tout ça ? Un persiste à nous coller, à se coucher devant la porte de la chambre, à pleurer quand on part se baigner... Misère... A un moment donné, on se retourne et ne l'apercevons plus, on court se cacher pour qu'il ne nous suive plus... Enfin !
Un turc nous raconte que ces chiens ont l'habitude d'errer et d'aller de village en village en suivant les randonneurs.
Après avoir fait quelques courses, on rentre se coucher et se préparer pour l'étape de demain devant nous mener à Cirali. On croise les doigts pour qu'il n'y ait aucun souci avec la réservation et, surtout, que le lieu soit plus agréable qu'Adrasan où nous sentons de mauvaises ondes...
_JPG.jpg)
.jpg)
Adrasan -> Cirali (16 km 700 D+)
Je ne garde pas un grand souvenir de cette étape. Si ce n'est cette longue côte qui me rappelle un certain paysage Corse suivie de cette longue descente quelque peu chaotique par endroit et sans visibilité.
On croise de nouveau des marcheurs... Jusqu'à présent on a rencontré aucun français... Beaucoup de russes, ukrainiens, polonais... Les médias ont bien fait leur job !
Les quelques vestiges de la civilisation lycienne marque l'entrée de Cirali. Quelle joie d'avoir enfin le champ de vision dégagé ! Du bord de plage, on aperçoit le mont Olympe au loin.
On traverse Cirali pour rejoindre notre pension et suis heureux de savoir qu'on y passera toute la journée de demain... Petit village dans un écrin de verdure, calme et apaisant. Et dire qu'on avait failli faire la pause à Adrasan ! Ouf ! On a eu du flair !
L'hébergement dépassera nos attentes, encore une fois...
Pour une fois en voyage je manque de temps et d'envie à remplir le carnet de bord... Je marque quelques mots clés, que je reprends en ce moment même, mais m'aperçoit de fait à quel point les souvenirs se diluent. Si on se rappelle des petits moments clés, les sensations et les impressions qui s'élevaient alors au fil de la marche ont disparu. Je regrette, même s'il est vrai que c'est assez chronophage et que je voulais laisser mon esprit le plus possible au repos, ne pas faire et défaire les idées, juste être là dans l'instant et ne rien noter.
_JPG.jpg)
_JPG.jpg)
Alors ici c'est drôle, les couettes font juste la largeur du lit, donc autant dire qu'on peut vite se retrouver sans rien ou manquer d'un petit bout...
Après un petit-déjeuner gargantuesque aux mezzes habituels, on profitera de la plage... L'eau étant encore bonne à cette période. On découvrira un peu mieux ce village étonnant qui paraît à un vaste camping, avec aucune véritable habitation mais plutôt des cabanes. J'apprécie énormément ce lieu, les tortues aussi puisque c'est l'un des sites majeurs de ponte, d'où les restrictions d'aménagement sans doute.
J'apprécie ces moments, vraiment.
Le soir un énième fou rire nous prend, "chat alors" !
_JPG.jpg)
.jpg)
Cirali -> Tekirova (22 km 500 D+)
Départ pour Tekirova, dernière étape de ce périple, avec encore une fois un chien en guise de compagnon...
De jolies criques apparaissent et nous font regretter de manquer de temps pour y piquer une tête surtout que la chaleur arrive !
Bien que les paysages soient beaux, on a la sensation tous les deux d'avoir fait le tour de ce que la côte avait à nous offrir.
Marie aurait aimé découvrir un peu plus l'arrière pays, pour ma part je doute que les paysages soient significativement différents mais peut-être que l'ambiance générale aurait été toute autre. Néanmoins, à cette période de l'année, les parties montagneuses sont sans pension ou autre d'ouverte ce qui nécessite d'avoir tout son matériel de bivouac.
L'arrivée à Tekirova me stresse : c'est la ville. Après tant de jours passés en pleine nature ou dans de petits villages ça me fait bizarre de me retrouver avec des immeubles. Je sens mes muscles se tendre... Une boutique... Peut-être des cartes postales ? Eh non.
Le réceptionniste de l'hôtel est adorable et malgré sa non maîtrise de l'anglais se plie en quatre pour satisfaire nos envies... Encore une fois cette volonté de vouloir bien faire, et ce, de manière spontanée et sincère, pas juste parce qu'on est touriste. Ce point est vraiment un bon souvenir de ce voyage.
.jpg)
_JPG.jpg)
Dernière journée en Turquie, on file prendre le téléphérique rejoignant le sommet du mont Olympe offrant une vue à 360° sur toute la région et nous permettant de visualiser l'ensemble de nos étapes.
Peu après c'est l'aéroport qui nous accueille avant notre retour en France.
Les brumes viraient de ci de là, véritables petits tourbillons de fumée d’encens avec toutes ces phosphorescences qui chantaient dans le vent… ainsi sont les contrées
d’ici-bas : ensorcelantes et imprévisibles, tels ces feux follets dansants
qui égarent les voyageurs.