Haputale

01-03/01/2023 (Jours 6 et 8)

Départ pour Hatupale, long voyage en train qui nous attend et montée en altitude !

Tandis que le paysage défilait à travers les fenêtres du train, je vis une pince à épiler me ôter deux poils sur le nez, indifférente à mon état contemplatif, Marie est toujours là pour ajouter de la poésie au lieu.

Petite pensée à ce couple de russes qui passera tout le temps du trajet à se prendre en selfies au niveau des ouvertures du train.

Petit à petit le paysage et l'air changent, nous traversons nos premières plantations de thé avant de rejoindre la maison de M. Lipton, le fameux.

Pour la petite anecdote, lors de la réservation de la chambre Marie a prétexté que j'avais la phobie du rouge pour éviter une chambre toute rouge. Ce qui me vaudra un regard angoissé du serveur, ne sachant s'il pouvait amener de la pastèque ou non au repas.

A l'origine les colons ont voulu faire des plantations de café, mais ces dernières ne prenaient pas, ou très difficilement. Petit à petit, les plantations deviennent de thé, le secret chinois ayant fuité.

M. Lipton fait succès ici, il achète d'abord quelques terrains à très bas coût (tandis que les plantations de café dépérissent) et est l'un des premiers à cultiver le thé. Prenant la vague au bon moment, ne cessant d'investir dans de nouvelles terres, il est propriétaire de tous les environs pratiquement.

Ce changement de paysage nous étonne tant il s'oppose à ce dont on avait l'habitude jusqu'alors. La terrasse de sa maison offre une vue jusqu'à l'océan. Nous apprécisons ainsi d'autant plus le relief si particulier de cette île marqué par ces hautes montagnes surgissant de la plaine littorale.

Nous irons faire une courte escapade dans les environs, le village en contrebas célèbre la nouvelle année.

Après être passés à Ella la veille, nous profitons de ce dernier jour à Haputale pour visiter les plantations de thé.

Nous rejoignons notamment le fameux "Siège de Lipton" situé sur les hauteurs de ces plantations : de là-haut il voyait son vaste domaine.

Nous terminons ensuite dans une usine expliquant la mise en sachet des différents thés.

C'est un type de paysage apaisant, si doux, contrastant avec la dureté du labeur de ces femmes cueillant les précieuses feuilles.

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