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Trek de l'Ausangate

 

01-07/08/2022 (Jours 9-16)

 

Nous quittons Cusco, non loin de la sortie de la ville nous faisons la rencontre de notre guide pour le trek et l'ascension.

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L'Ausangate est le 5ème sommet le plus élevé du Pérou (6384 m), et le plus haut de la région de Cusco. Visible depuis de nombreux endroits, il est un des Apus vénérés par les Incas.

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D'ailleurs, nous l'apercevons déjà au travers de la vitre du véhicule, au loin. 

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Voilà des jours et des jours que nous surveillons inlassablement la météo, espérant que la tempête de neige prévu se décale dans le temps. Quand on voit ce ciel bleu, sans nuage, nous peinons à imaginer que cela puisse se gâter.

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L'espoir fait vivre !

Nous arrivons à Pacchanta, à 4300 m d'altitude, chez la famille Crispin dont les grands fils complèteront l'équipe pour le trek.

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Leur maison est en surplomb de la vallée.

Quel bien ça fait d'avoir la vue dégagée, qui porte loin ! Je respire !

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La bonne petite surprise ce sont les sources thermales présentes non loin en contrebas. Nous nous y rendons pour le coucher du soleil en regrettant de ne pas en avoir pour la fin du trek !

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Aujourd'hui nous rejoignons le camp de base du Campa, un sommet secondaire que nous devons gravir pour parfaire notre acclimatation.

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Ces premières heures de marche sont une manière de posséder peu à peu notre environnement, de prendre nos repères. Le guide nous dit que cette cordillère est très différente de celles du nord, telle que la Blanche. En effet, ce massif est situé sur l'altiplano, désertique, vaste plaine s'étendant à l'horizon au coeur de laquelle surgisse soudainement de hautes montagnes glaciaires. Là où, au nord, les reliefs sont permanents, ciselés, avec des vallées nombreuses et étroites.

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Haut dans le ciel, un condor domine nos pas. Animal d’entre deux mondes, vénéré par les incas, le rapace invite à lever les yeux au ciel mais aussi à s’élever, à notre tour, et voir ce qu’on ne voit pas, ou plus. 

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Le vent se fait violent et le ciel tourne rapidement, les quelques côtes nous rappellent l'altitude à laquelle nous évoluons. Le souffle rapidement court, nous arrivons au campement à 4900 m. 

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Je profite de l'après-midi libre pour prendre un peu de hauteur et admirer les reliefs alentours.

 

Le guide nous montre le sommet du Campa non loin, le départ est prévu cette nuit à 4 h du matin. Une petite flemme m'envahit au moment de me coucher...

 

A travers les auvents de la tente entrait un murmure léger et profond. L'espace autour de nous se creusait et me pesait. Dehors, l'appel se faisait davantage ressentir. Une rumeur plus lointaine m'immobilisait face à ces parois de pierres. Je me sentais lié au sommet, infiniment attiré par cet heaume blanchâtre qui fermait l’horizon. Seul dans la nuit il semblait tracer une voie vers les étoiles.

Encore une fois, l'éternel porridge est là ! Impossible pour nous d'en prendre, nous ferons donc sans tandis que le guide s'enfile nos deux portions en plus de la sienne. A voir son rythme de marche je me demande si c'est le porridge qui lui donne tant d'énergie...

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Les départs à la frontale sont toujours singuliers. Il y a une absence de repère, nous marchons dans l'inconnu, sans trop savoir où, ni comment.

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Le sentier se redresse, nous tentons de deviner où le guide a pu passer, lui qui, est déjà loin devant et qui ne semble pas vouloir réduire l'allure !

 

Évidemment, accroché à cette corde, seul sur cette paroi, dans une nuit sans lune, à bout de souffle, je me demande ce que je fais là. Pourquoi s'imposer cela ?

Un p'tit Spritz sur les rives du Léman c'est pas mal non plus aussi !

Et pourtant, accroché à cette corde, accroché à l'instant, accroché à la vie, je ne voudrais pas échanger ma place.

 

Gaston Rébuffat écrivait :

"Nous ne sommes pas près d'oublier la beauté de certains couchers de soleil ; dans la nuit, la fraternité des étoiles ; au matin, l'aurore qui redonne la vie.

Nous ne sommes pas près d'oublier le plaisir de grimper, de neutraliser la pesanteur, l'impression de quitter sa carcasse pesante pour évoluer en plein ciel. Nous ne sommes pas près d'oublier l'amitié de la cordée, la victoire sur soi-même, et, pour le guide, la joie de partager ce qu'il a de meilleur."

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La nuit se retire de l’Altiplano, sans un souffle de vent, comme bue par la neige gelée qui crisse sous nos pas. Au loin, dans la longue perspective du chemin nous menant au sommet, le ciel se colore. Cet instant semblait neuf et sans pareil, comme si la lumière n’avait jamais été si jeune.

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​Il y a un charme à l’aube, à ce murmure lointain de la montagne qui s’éveille, une forme d’entre deux mondes, imaginaire et tangible. L’Ausangate est le premier sommet atteint par les lueurs rosées, exhalations mystérieuses des cieux.

Marie est à la peine, encore une fois l'altitude l'impacte durement, malgré nos jours passés à + de 3000 m. Je la sens à bout, mais au mental elle continue d'avancer.

Par moment, on dirait une marionnette robotisée et désarticulée sur pilotage automatique.

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Le sol est étonnant, de grands pics glacés parsèment le glacier, hauts parfois d'une cinquantaine de centimètres ils rendent l'ascension difficile. De mon côté, un crampon finit par se détacher et se perdre. Super. J'espère que ça ne me manquera pas pour la suite...

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L’Ausangate dressait devant moi des fragments de rêve, l’au-delà interdit de sa cime. 

 

Aller là où la nature nous dépasse totalement me fascine.

Cette fascination est le moteur de l’introspection, celle qui nous fait toucher du bout des doigts le sens de la vie, de notre vie. C’est une expérience méditative unique.

Mentalement l'ascension est compliquée, à chaque fois le guide nous dit que "c'est bon c'est juste là, on y est là" puis quand on y est on découvre une nouvelle grosse étape. Dans ces moments là il ferait mieux de ne rien dire car psychologiquement c'est un peu compliqué à gérer ces montagnes russes émotionnelles !

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Marie sert les dents, notre allure diminue de plus en plus, elle peine, un pas après l'autre, chaque centimètre avalé semble être une torture au fond d'elle.

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Plus tard, elle m'avouera n'avoir pensé qu'au sommet à ce moment-là, pas à la descente. Sachant alors qu'elle ne sera pas en mesure de faire l'Ausangate, notamment avec le risque météo, elle a jeté toute son énergie pour gravir le Campa.

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C'est exténués que nous parvenons au sommet, à 5500 m, et cette-fois ci, il n'y a pas de mauvaise surprise. Sur l'arête finale, l'émotion me gagne, je fonds en larmes.

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Je ne sais qu'écrire dans ce carnet pour cet instant.

Ce sont des larmes de tout, tant de sentiments mêlés.

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La magie de la montagne opère, j’arbore de nouveau ce sourire béat, signe d’une totale satisfaction d’être là, au sommet, délesté des tracas de l’esprit. Le ralentissement du temps, la simplicité retrouvée, la facilité de pouvoir être nous-mêmes, nous rappellent à la félicité et à la bienveillance. Il est sans doute plus facile de sourire là-haut que nulle part ailleurs.

 

Les photos appellent d'elles-mêmes à la contemplation. L’expression minérale de ce lieu me submerge. 

Nous entamons la descente, et contrairement à ce que nous aurions pu croire, nous entamons le début des vrais soucis.

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La descente est interminable, les heures défilent, Marie ne parvient plus à avancer et est totalement malade. Il faut la redescendre rapidement mais en même temps elle n'est plus capable de marcher. D'un commun accord, nous laissons le guide partir rejoindre le campement afin de nous envoyer un cavalier et descendre Marie à cheval.

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Marie s'assoit, elle est livide et tremblante. Je la couvre au maximum, la couverture de survie est défaite. C'est le début de l'attente et des doutes.

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A ce moment-là, nous ne mesurons que trop facilement notre vulnérabilité face à notre environnement.

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Selon le guide le campement n'était qu'à 1 h, bon ça va, d'ici 2 h il sera de retour avec le cheval.

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En attendant, un extrait d'un magazine me revient en mémoire, j'adore tant ce texte :

 

“Vivre à deux finalement c’est cette danse qui porte en elle les charmes subtils de la contradiction.

On fait un bout de chemin ensemble et l’on met tout en œuvre pour le faire élégamment.

On est lié par des objectifs communs, dont celui, essentiel, qu’ils soient partagés.

On laisse l’autre prendre les devants si tel jour, sa vitalité l’emporte et on lui fait la trace la plus sûre lorsqu’il peine à nous suivre. On se déporte pour qu’il prenne la lumière et on l’attend lorsqu’il s’agit de célébrer la réussite et de voir au loin.

On ne se quitte jamais des yeux, mais on sait vital que chacun dispose d’une aire de liberté, d’action et de songe où l’on ne viendra pas lui marcher sur les pieds. Une aire d’air. Et si un jour, sans prévenir, la vie se redresse, pour l’un, pour l’autre ou pour les deux, alors on se rapproche à se serrer, on se serre à se confondre, on prend ce que l’on a sous la main, un bout de corde, de l’amour ou toute autre chose et l’on s’assure le temps qu’il faut, s’ancrant solidement et ensemble à la terre pour que la suite s’envisage.

Ca dure le temps qu’il faut puis les lendemains se calment et l’on reprend notre itinérance commune, respirante et respectueuse. De ces vies, qui se touchent sans se piétiner, de ces parallèles qui se rejoignent quand ca leur chante.

On se dit alors qu’on a cette chance inouïe d’avoir trouvé cet autre qu’on aime. Lier des solitudes, elle est peut-être là l’absurde ligne du bonheur à deux.”

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The Others

3 heures sont passées.

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Dans le fil d’un zéphyr d’air froid en bordure du sentier poussiéreux jalonné de vagues pâleurs, nous demeurons dans l’expectative. Inlassablement, je guette l’horizon, impatient que la silhouette d’un cavalier le brise. Quelques indécises formes d’ombres me fascinent, reflets du caractère transitoire des éléments, de la vie, elles se dessinent, douces, avant de disparaître, sans un murmure. Peu à peu, l’obscurité se referme sur nous, toute rencontre ici semble improbable, et pourtant, tant en dépend. 

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Enfin, une personne apparaît, malheureusement ce n'est pas un cavalier mais un trekkeur. Ce dernier tentera d'aider Marie : d'abord en lui proposant de l'eau, puis des feuilles de coca, enfin en faisant un rituel chamanique, récitant des incantations. C'est une rencontre du troisième type. Et ce n'est pas fini. Alors qu'il vient de terminer, il sort une gopro et nous demande l'autorisation de nous filmer pour sa chaîne youtube.

Nous nous regardons incrédules. Voilà 3 h qu'on est assis sur le sentier, pas une âme n'est passée et le voilà lui.

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Dans le même temps, le cavalier est arrivé... mais sans son cheval.

Du coup il fait demi tour. Non ce n'est pas une blague.

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Marie allant un peu mieux, nous décidons de reprendre la marche lentement alors que la nuit tombe. Nous retrouvons le cavalier peu après, Marie monte sur la selle et je me sens soulagé... et nous comprendrons vite encore une fois que les estimations de temps du guide étaient totalement à côté de la plaque. Tandis que nous rentrons pratiquement au pas de course, nous mettrons près de 2 h pour rejoindre enfin le campement !

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Au vu de la mésaventure, nous prenons le soir la décision de ne pas tenter le sommet de l'Ausangate et de rester une journée au campement, à 4600 m, pour laisser à Marie le soin de récupérer avant de poursuivre le trek.

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Alors évidemment, ça serait mentir de ne pas écrire qu'à ce moment-là il n'y a pas eu de frustration. Voilà des mois que ce sommet avait une forme d'emprise sur mes songes, combien de fois avais-je relu le topo, avais-je douter, nous imaginant alors dans la montée, craignant le froid, la difficulté technique ? Et plus la date approchait plus il accaparait mes pensées, plus il m'obsédait. Voilà qu'un sommet que je méconnaissais totalement devenait soudainement source d'une fascination ineffable. Et que dire de cette fascination lorsque pour la première fois mes yeux ont posé sur son sommet ? Comment ne pas comprendre ce qui habite, et consume, tous ces conquérants de l'inutile ?​

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Mais non, avec l'état de Marie de ce jour - entre mauvaise acclimatation et manque de préparation (une petite entorse au genou quelques semaines avant aura contraint son exercice) - et avec la tempête de neige annoncée, c'en est trop.

Renoncer est la seule bonne solution à ce moment-là.

Et puis, ne l'oublions pas : on a pu faire le Campa dans de superbes conditions.

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Si la suite montrera qu'une journée de pause aura suffit pour remettre Marie sur pieds, elle nous montrera aussi que la météo ne nous aurait pas permis d'aller plus loin, même avec la meilleure forme du monde (à moins de consentir à tout faire dans la tempête et arriver au sommet pour dire "je l'ai fait" et ne profiter en rien de la vue...). 

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Au-delà d’atteindre le sommet, le plus important est de prendre du plaisir et de rentrer au bercail ensemble.

Aujourd'hui nous ne faisons rien ! Nous restons à 4600 m nous reposer.

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Au petit matin, quelques jeux d'eau et de glaces nous amusent : les températures négatives des nuits gèlent les éléments qui reprennent vie au petit matin. Ca me rappelle, une fois à Modane, puis à Megève, ces figures, ces sculptures, éphémères où tout est équilibre. On a l'impression qu'il ne se passe rien, et pourtant, à bien y regarder, de micro changements opèrent et transforment les lieux.

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C'est à la lumière du caractère transitoire des choses que l'on mesure toute leur importance.

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L'après-midi la grêle arrive.

 

La terre s’endort et les dernières lueurs s’évanouissent à l’horizon. Aussi longtemps que le froid nous le permette, nous observons le ciel étoilé. Si au début quelques constellations apparaissent d’abord, plus on y regarde, et plus l’univers s’éparpille dévoilant ainsi d’en nouvelles. Face à nous tant de mondes, tant de possibles, les pensées s'emmêlent, tantôt nous sommes subjugués par cette infinité, tantôt nous sommes effrayés devant notre petitesse face à ce monde immense. 

 

Peu m’importe de dormir mal, pourvu que je dorme en montagnes sous un ciel étoilé.

Nouvelle journée, nouvel objectif, nous marchons en direction du camp de base de l'Ausangate culminant à 4'800 m.

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Marie a retrouvé de l'énergie, la course d'acclimatation a bien joué son rôle !

En parallèle la météo commence à se gâter...

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Au cœur de ces vallées immenses, quelques maisons surgissent, le guide nous conte que les gens qui vivent ici ne descendent que très rarement dans les villages voisins, pour y vendre un peu de viande, de laine, et acheter ce qu’ils n'arrivent pas à produire. Au moment du COVID, le village le plus proche a été déserté, l’épicerie fermée, ces hommes et ces femmes, qui vont et viennent au gré des vents, sans attache, totalement exclus de la société sont retournés en montagnes vivre avec ce qu’ils avaient... sans rencontrer personne pendant près de deux années.

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Souvent je dis que la cohue habituelle empêche de regarder, qu'elle réduit notre champ de vision, nos sens, qu'elle affadit le monde. Comme quoi, seul au cœur de cette vaste nature, la jouissance des choses simples est retrouvée. Je le pense toujours, évidemment, mais quand je vois ces maisons, l'isolement auquel ils ont dû faire face pendant tout ce temps... Cela me pousse à mesurer mon propos : l'absence de rencontre affadit elle aussi le monde, elle aussi réduit notre champ de vision. C'est au contact de l'autre qu'on apprend, qu'on se découvre. En fin de compte, tout est question d'équilibre. Voilà un bel enfoncement de portes ouvertes n'est-ce pas ?

Au camp de base, nous découvrons avec surprise un lodge, en dur, déserté. Par hasard, nous apprenons par des gens de l'équipe que l'une des fenêtres est ouverte.

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Le guide insiste pour nous montrer un lac au pied de la moraine qu'on aurait dû gravir pour atteindre le camp avancé, si on avait fait le sommet. A la vue du brouillard, du froid et du terrain absolument merdique, je n'ai qu'une hâte c'est de retourner sous la tente ! 

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Nous nous interrogeons, on se glisse à l'intérieur pour voir un peu à quoi ça ressemble. Voilà qu'on y trouve des lits, des matelas, des oreillers... Après une longue discussion avec le guide et le reste de l'équipe, on décide d'y dormir. 

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Bien nous en a pris ! Il a grêlé toute la nuit, sous un vent violent, sans parler des températures négatives... Quel bonheur de dormir dans un lit. Jouissance de la simplicité.

Ce matin, le ciel est chargé, sans parler de cette brume qui embrasse les ombres et habille les terres. Ce jeu de volutes envoûte. Quelques reliefs surgissent, des couleurs aussi, c’est un cache cache permanent. Tout est dans la suggestion et il nous tarde de découvrir ce paysage à nu. Peu à peu, une main parvient à écarter l’amoncellement de nuages. Enfin, nous pouvons posséder par la marche, d’un coup d'œil, l’entièreté des lieux.

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​Nous nous émerveillons des couleurs délivrées par ces lieux.

De ces étapes au coeur de l’altiplano, demeure un souvenir flottant, semblable à ce que pourrait laisser, plutôt qu’une maison avec des pièces définies, le souvenir d’un ciel nuageux, impalpable et ineffable.

 

Nul sentier où j’ai aimé m’aventurer ne m’a été différent d’un prélude, qui n’a su éveiller en moi, au bout de sa perspective, les tonalités et les couleurs d’une pièce musicale prête à s’élever dans les airs. L’attrait de certains résidait, et résidera toujours, dans l’attente et l’anticipation des émotions, joyeuses ou tristes, sur lesquelles ils s’ouvraient pour la première fois. Pour d’autres, la promesse ne tient non pas à leur but - pas plus que le passage d’un rêve ne se lie à une ébauche future -  mais plutôt au chemin parcouru, à l’instant, à sa soudaineté sans cause, jetant ainsi au marcheur une succession d’ombres et de lumières intérieures avivant en lui de nouvelles colorations de vie nullement attendues, en dépit total de la destination finale.

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C'est beau ici, vraiment.

Que dire de cette étape... Il y a tant de variations et de nuances de couleurs. C'est magnifique. C'est drôle de se dire qu'on se rapproche peu à peu de la montagne dites "arc en ciel", cette montagne qui inonde les réseaux sociaux, élément marketing par excellence, foulée par je ne sais combien de milliers de personnes. Alors que tout autour de nous, tout est "élément arc en ciel" et pourtant, nous sommes les seuls trekkeurs.

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Par moment des "moutons girafes", comme dirait notre guide pour nommer les alpagas, traversent le sentier.

Alors on est seul mais pas totalement... car au détour d'un virage, d'une montée, certains quechuas nous guettent et sortent de leurs cachettes pour réclamer un droit de passage.

Toutes les excuses sont bonnes pour gratter quelques pesos !

 

Nous arrivons au campement... et si lodge est présent, celui-là n'a malheureusement pas de fenêtre ouverte ! 

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Retour dans la tente cette nuit! La dernière, puisque demain on retrouve la "civilisation".

Départ à la frontale à nouveau, l'objectif est d'éviter le gros des précipitations et de la foule... sur la fin du parcours.

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Nous évoluons dans un autre monde, dans une sorte de peinture murale permanente. Tout y est incertain, paysages aux faibles contrastes, nous devinons à peine les textures des éléments qui nous entourent. Par moment la neige, ou du moins la grêle, se fait violente. Nous avançons dans un autre monde, c'est peu de le dire.

A la montagne arc en ciel nous ne verrons rien d'autre que la brume...

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Nous prenons la route vers Cusco après ce long trek coloré.

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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