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Porto

 

Jours 1 à 3 | 20-22/05/2017

 

Départ à la hâte du taff, comme toujours, pour un nouvel horizon ! L'épreuve de la route d'abord : 1500 km... Une nuit étape aux environs de Bordeaux ne fera pas de mal... Avant la traversée du Pays-Basque et Vasco puis de la Castilla y León et enfin du nord du Portugal... Confrontation immédiate avec les péages électroniques qui "scannent" l'immatriculation et débitent automatiquement la carte bancaire !

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Nous qui nous étions levés à 5 h en prévoyant 10 h de route, 1 h de pause et 2 h 30 d'aléa pour être certain d'arriver avant 19 h pour le check in... Non seulement il n'y aura pas d'aléa mais en plus le décalage horaire (auquel on n'avait pas pensé) joue en notre faveur !

Le temps de garer la voiture, de se demander un peu où on avait débarqué : la soit disante colline verdoyante Via Nova de Gaia qui fait face à Porto peut effrayer au début... Surtout après tant de route où la quête d'une certaine quiétude devient affaire pressante !

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Après un petit moment de solitude devant une réception vide... On découvre la quiétude tant recherchée en cette chambre des plus agréables.

 

"Tu penses faire la sieste ?"

"Non non je ferme juste les yeux"

(2 heures plus tard... le réveil...)

 

On quitte la chambre pour une première découverte de Porto et profiter de ses illuminations. 

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Les vieilles façades qui bordent les rives du Douro et le pont Dom Luiz I qui domine la cité se dévoile peu à peu. Rencontre avec les premiers azulejos de l'étonnant intérieur de la gare de Sao Bento.

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Courte sortie qui nous permet de prendre nos premiers repères.

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Allez go dodo.

Que la nuit fut bonne !

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Départ pour le monastère dont l'esplanade offre sans nul doute la plus belle vue sur la ville et plus précisément le mythique quartier de la Ribeira.

 

Un français rencontré alors nous déclare que ça fait partie des "vues qui bouleversent une vie"... Je n'irai pas jusque là, néanmoins, c'est en effet de ces panoramas qui marquent et qui sont intéressants à observer parce qu'ils dépeignent une partie de l'Histoire mais aussi l'atmosphère de la ville.

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Porto, étagée et campée sur les rives du Douro, dégage un côté pittoresque, médiéval que je ne saurai décrire, à l'héritage unique et puis il y a ce contraste dans les couleurs : façades blanches, grises, quelque peu mornes, et puis ce jaune par endroit, ces tuiles rouges... Nous devinons à peine ces petites ruelles escarpées empruntées la veille aux alentours de la cathédrale.

 

Porto dégage une impression étrange : une sorte de charme suranné, celle d'une ville anciennement prestigieuse... Mais qui semble à l'abandon... Impression qui se confirmera au fil de la journée : un état de délabrement avancé, aux rues et parcs abandonnés.

 

Cela attriste, sans doute que l'engouement touristique de ces dernières années permettra de financer le ravalement de certaines façades, et alors, Porto retrouvera sa grandeur passée.

Bien évidemment, sur le trajet nous ne manquerons pas de goûter à nos premier Pastéis de Nata, pâtisserie typiquement portugaise... qui ne se refuse pas aux papilles !

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Une chose qui nous étonne mais qui deviendra vite banal... Le nombre de français dans les rues... Limite ça parle davantage français ici qu'à Paris où l'anglais est légion !

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Nous rejoignons les rives du Douro et longeons les quais de Vila Nova de Gaia un court instant, le temps de profiter du marché et des "Rabelos" amarrés et chargés de leurs fûts de porto. Evidemment ces derniers ne sont plus en service après avoir été utilisés pendant des siècles afin d'éviter les sentiers rocailleux de la vallée du Douro. Néanmoins, si le transport fluvial était plus rapide, il n'était pas sans risque... Le fleuve étant connu pour être des plus traîtres. Cela explique la forme si particulière de ces embarcations : fond plat pour éviter de s'accrocher dans les passages de bas fonds et gouvernail d'un long aviron que l'on peut manÅ“uvrer depuis une plateforme surélevée.

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Au tour des quais de la Ribeira de se laisser enlacer. Nous nous aventurons jusqu'au Jardin du Palais de Cristal qui fixe le périmètre du centre-ville... Un jardin en pente à une seule entrée... Alors pour ceux qui descendent sachez qu'il faudra... Remonter !

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Après avoir visité la périphérie, avec notamment ces deux églises Carmelitas et Carmo distantes d'une trentaine de centimètres, et oui, il fallait bien séparer les frères des soeurs... L'avenue des Alliés avec ses faux airs d'Empire hongrois ou Haussmanien pour les chauvins...

... La rue marchande de Catarina bordée par la très jolie chapelle des Almas dont les murs, aux grandes fresques d'azulejos, sont un beau témoignage du savoir faire portugais... De véritables témoignages de la vie d'autrefois.

 

Nous voilà à l'ombre de la grande tour des Clerigos où nous dégusterons, à l'abri d'un très bel intérieur, une brandade de morue au fromage de brebis accompagné d'un porto blanc... Assez fort... Attention pour se relever...

Plongeon au coeur du quartier juif où la rue des Floras avec ses boutiques et sa musique saura nous plaire.

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En parlant de musique... Découverte du fado empreint d'une mélancolie rare.

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Retour à la chambre avec des jambes bien chauffées après leur endormissement de la veille... Parce qu'à Porto... Il est préférable d'aimer les montées !

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Demain découverte du littoral atlantique à quelques encablures de Porto.

Pour rejoindre l'arrêt du tram 1 avec ses allures vintages (attention à la prononciation...), il faut d'abord longer les quais du Douro qui plaisent tant aux Tripeiros et aux touristes. Il faut admettre que ce décor de carte postale est le visage même de la ville et de ses habitants.

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Nous filons vers le terminus rejoindre Vila do Conde, à l'Ouest de Porto face à l'Atlantique.

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Si la ville manque d'intérêt, la promenade le long du littoral...

...de la jetée jusqu'au petit fort Francisco Xavier, offre un grand bol d'air et permet de revoir cet océan chéri... Qui semble éclater contre les rochers les promesses perdues des Hommes.

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Ineffable bonheur que de fixer l'inaccessible horizon.

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Le retour se fera non en tram mais à pieds en remontant le Douro... Petite halte près du fameux pont, face à Vila Nova de Gaia puis face à la Ribeira (à l'ombre !!) le temps d'écrire les cartes postales pour l'une et admirer cette vue pour les autres.

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Départ pour le haut Douro demain.

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«Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.»

Gandhi.

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